La Maison de la Presse a abrité, ce mercredi 20 juillet 2022, la cérémonie de lancement du projet de veille citoyenne des organisations de la société civile pour la réussite de la transition. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée par Badra Alou Sacko, president du Comité de veille de la société civile. Il avait à ses côtés, Siriman TRAORE point focal du projet ; Mme Coumba COULIBALY, représentante de TUWINDI ; des représentants de plusieurs autres organisations membres.
Ce projet qui regroupe le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC), le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), la Coordination des Associations et Organisations Féminines (CAFO), le Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ), et la Plateforme des Femmes Leaders du Mali (PFFLM) a pour but, selon ses responsables, d’appuyer les faitières des Organisations de la société civile dans la conception et la mise en place d’un mécanisme de suivi d’élaboration d’un plan d’opérationnalisation du document de « positionnement harmonisé de la société civile pour la refondation de l’Etat et une transition réussie au Mali».
L’objectif global de ce projet est de contribuer à renforcer la transparence et la réussite du processus de transition à travers une veille citoyenne inclusive et efficiente.
La finalité étant d’informer les populations maliennes sur l’avancement du processus de transition et les enjeux des réformes entreprises et soutenir les positions communes formulées par les organisations de la société civile. Le budget total de ce projet est évalué à 54 396 500 FCFA sur une période de 9 mois (juin 2022 à février 2023).
Le lancement officiel de ce projet a pour objectif global d’informer l’opinion publique nationale et internationale sur les objectifs, les stratégies, les résultats attendus et les activités du projet d’appui à la transition.
Cette conférence de presse de lancement visait de façon spécifique à outiller les organes de presse sur les objectifs du projet ; informer les acteurs et parties prenantes des engagements pour une bonne mise en œuvre du projet et enfin solliciter l’appui et l’accompagnement des partenaires pour la réussite du projet.
Elle a aussi été marquée par la diffusion d’un document d’analyse de la situation socio-politique de la transition par les organisations de la société civile.
Des recommandations pertinentes
Ces organisations, après une analyse générale de la situation, constatent que les populations, en général, ont bien apprécié l’évolution des aspects sécuritaires et les avancées dans la lutte contre le terrorisme.
Toutefois, la situation, disent-elles, du pays reste très précaire en raison de la crise financière qui frappe de plein fouet le panier de la ménagère, la conjoncture se faisant sentir à tous les niveaux (économique, sociale, alimentaire).
Au terme de cette analyse, les OSC du Consortium recommandent aux autorités de la transition de poursuivre les actions offensives des FAMa pour améliorer la sécurité sur l’ensemble du territoire et prendre les dispositions pour sécuriser les zones conquises.
Il s’agit aussi de veiller au respect des droits de l’homme et du droit humanitaire ; accélérer le processus de retour de l’administration dans les différentes zones sur la base d’un plan assorti de chronogramme en commençant par les l’autorités nommées lors du Conseil des ministres du 22 juin 2022.
Par ailleurs, le consortium invite l’Etat à accompagner les activités de sécurisation et le retour de l’administration par une disponibilité des services sociaux de base.
La relance et le renforcement du dialogue intracommunautaires, inter communautaire ; l’élaboration d’un nouveau chronogramme détaillé du Plan d`Action du Gouvernement qui intègre le chronogramme électoral sur la base des actions majeures de refondation sont au nombre des exigences de la société civile.
Sans oublier de déclencher sur la base de l’article 65, le processus de relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation en mettant l’accent sur le processus DDR avant toute révision de la Constitution.
Enfin, pour les responsables de ces organisations, le Mali tout en tenant compte de la dimension géopolitique et géostratégique devrait relever les défis énormes, notamment l’union sacrée entre les acteurs politiques, les fédérer autour des réformes politiques et les questions électorales en faisant appel à nos valeurs cardinales de dialogue.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: Info-Matin