Un comité conjoint de suivi du processus de paix au Sud-Soudan a appelé une réunion d’urgence pour discuter de l’impasse entourant le retour du chef rebelle Riek Machar.
Le comité présidé par Festus Mogae, l’ancien chef d’Etat botswanais et mediateur de l’Organisation est-africaine (IGAD) a déclaré que l’accord est à risque suite à l’échec de Machar de retourner à Juba.
Le département d’Etat américain a également exprimé sa déception vis-à-vis de Riek Machar, et a suggéré qu’il retarde délibérément son retour dans la capitale sud-soudanaise.
Plusieurs réactions suite à la décision de Riek Machar d’annuler son retour à Juba pour la deuxième journée consécutive.
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a décrit le retard de Machar comme volontaire et a déclaré que le chef rebelle exposait le peuple du Soudan du Sud à des risques de nouveaux conflits.
Le Comité d’évaluation du Soudan du Sud a également exprimé sa déception à l’endroit de Riek Machar, mais en même temps, il a mis en garde le gouvernement sud-soudanais, lui demandant de faire preuve de souplesse pour permettre son retour.
Mardi, le camp Machar a déclaré que ce retour a été retardé par le refus du gouvernement d’accorder au chef rebelle l’autorisation de survoler l’espace aérien sud-soudanais.
Mais le gouvernement a répondu que le chef d’état-major de la rébellion voulait venir ”un nombre inacceptable de soldats et d’armes lourdes”.
Le porte-parole de Machar, Mabior Garang a qualifié le gouvernement de malhonnête.
Il pense que Riek Machar pourrait atterrir mercredi à Juba sauf circonstances exceptionnelles.
Le retour de Machar est une étape cruciale dans la mise en œuvre d’un accord de paix signé en août dernier.
S’il revient, il devrait être assermenté à titre de premier vice-président, puis il sera chargé de former un gouvernement d’union nationale avec le président Salva Kiir.
Riek Machar a quitté le Soudan du Sud en 2013, au début d’une guerre civile, qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.
Source: BBC
