Au lendemain de la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, les activités tournaient au ralenti au niveau de l’administration où bon nombre de nos compatriotes ont préféré rester à la maison pour observer la suite des évènements. Les heures qui ont suivi l’intervention des militaires ont été marquées par des scènes de pillages à certains endroits de la ville.
Face à cette situation, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a fait hier une déclaration dans laquelle, il invite les travailleurs à reprendre le travail ce matin tout en annonçant les mesures qui seront prises à cet effet.
Dans son communiqué n° 001 lu devant la presse par son porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué, hier après-midi à son Quartier général, le CNSP a d’abord remercié et salué l’engagement citoyen du peuple malien et son attachement à la démocratie. Aussi, il a remercié l’ensemble des organisations de la société et celle de la presse nationale et internationale, avant d’inviter les populations à vaquer librement à leurs occupations et de leur demander de reprendre sainement leurs activités.
Le Comité a invité les fonctionnaires à reprendre le travail dès aujourd’hui jeudi et rassure les populations que toutes les dispositions sont prises pour la protection des personnes et de biens ainsi que les lieux de travail. Par la voix de son porte-parole, le CNSP promet de prendre toutes les mesures s’inscrivant dans le strict respect de la discipline militaire à l’égard de tout porteur d’uniforme qui se fera prendre en flagrant délit de racket sur les paisibles citoyens.
«Le Comité invite d’arrêter immédiatement les actes de vandalisme et de destruction des édifices publics. Au demeurant, tout contrevenant fera l’objet de sanctions», a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué. À travers cette déclaration, le Comité a précisé que lors de ses activités, ils ont enregistré zéro mort et zéro blessé, «contrairement à certaines allégations qui parlent de quatre morts et dix blessés».
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a rencontré les secrétaires généraux pour donner des directives afin d’assurer la continuité de l’État. À l’issue de la rencontre, le colonel Assimi Goïta, président du CNSP, a indiqué que l’objet était d’expliquer sa vision aux secrétaires généraux. Pour lui, à cause de la situation que le Mali connaît aujourd’hui, «nous n’avons plus droit à l’erreur».
Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR