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RESSOLUTION DIPLOMATIQUE DE L’AFFAIRE DES 49 MILITAIRES : Le Mali et la Côte d’ivoire ne doivent pas perdre de vue la nécessité de se soutenir….

Les autorités maliennes exigent des excuses publiques de la part des autorités ivoiriennes. Les autorités ivoiriennes menacent de sanctions contre le Mali. Tout semble être mis en place pour ne pas trouver le juste milieu au point de se demander pourquoi dans un tel contexte de crises, des occasions banales peuvent engendrer une crise diplomatique conduisant à des menaces ?En retraçant la trame des événements, il est facile de lire l’inquiétude engendrée après la rupture diplomatique et les accords de défense du Mali avec la France. La Côte d’Ivoire est un État satellite de la France et fait figure de puissance économique sous-régionale, contribuant à 40% du PIB de l’Uemoa et des exportations de la zone. Elle possède également la base industrielle la plus importante de l’Uemoa. Un petit pays comparé au Mali devenu presqu’un sanctuaire terroriste, faute de véritables moyens pour l’éradiquer. Plus d’une décennie de destruction et de carnages avec la présence de presque tous les pays développés de la planète enrôlés dans la fameuse communauté dite internationale avec la France comme chef de file.

La lutte contre le terrorisme est un concept utilisé par la diplomatie internationale et la horde médiatique pour convaincre de la capacité militaire de certains pays et donner des raisons fallacieuses pour installer des ONG et des multinationales qui ont pour objectif de cerner des pays à exploiter en vue de la bonne marche du capitalisme criminel. Sauf que l’expérience nous enseigne que même les armées les mieux organisées avec des technologies de pointe n’ont jamais réussi à rendre cette lutte réelle et définitive. Il serait mieux de parler de transposition du terrorisme.

Certains observateurs se demandent comment des pays comme la Mauritanie, l’Algérie, et le Burkina Faso de l’époque Blaise Compaoré en plein milieu dans la bande du Sahel, ont réussi à conserver un certain niveau de contrôle contre l’envahissement terroriste. Et d’autres, de l’ampleur dévastatrice qu’un tel phénomène a pu engendrer dans un pays aussi proche et vaste comme le Mali.

Il est clair que le phénomène terroriste n’est pas propre à un seul État, ne vise pas un seul foyer ethnique ou religieux. Il est devenu une arme pointée et qui se propage comme une traînée de poudre. Il y a juste quelques temps que le ministre français des armées s’était rendu en Côte d’Ivoire pour discuter de la question sécuritaire au sahel. Le Mali demeure le seul mur qui contrôle cette traînée terroriste contre un pays aussi important pour les intérêts français et le franc CFA que la Côte d’Ivoire.

La nécessité de se soutenir

Le Mali, comme la Côte d’Ivoire, ne doit pas perdre de vue la nécessité de se soutenir au nom de leurs peuples respectifs et sortir des politiques de manipulations qui consistent à protéger des intérêts français et occidentaux en dépit des catastrophes que nos États traversent. Ni le Mali, ni la Côte d’Ivoire, encore moins un autre pays ouest-africain n’ont intérêt à s’engouffrer dans un jeu international de lutte contre le terrorisme qui demeure un combat sanglant dans nos pays avec comme arbitre une communauté occidentale perdue dans une quête effrénée de ressources. Nous avons des défis encore plus importants pour nous investir dans l’amélioration des ressources humaines, seule possibilité pour l’émergence de nos pays.

Touré Abdoul Karim

Source: Journal Démocrate- Mali

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