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Résiliation de la convention de concession au profit du groupe ADVENS

Abdoulaye Berthe, secrétaire général de la section  syndicale unique / Untm- Transrail dénonce une trahison  du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement 

train rail transrail gare

Suite à la notification de la résiliation de la convention de concession adressée au Président Directeur Général du Groupe Advens, Actionnaire de référence, la section  syndicale unique/UNTM-TRANSRAIL, dirigée par Abdoulaye Berthé,   a organisé  le mardi 15 décembre 2015 au siège du syndicat   une assemblée générale,  suivie  d’une conférence de presse. L’objet  était d’une part  d’expliquer  aux professionnels des rails  la situation  et d’autre  part   de notifier  au ministre  le manque de dialogue  avec les cheminots, la rupture entre le ministère des Transports et les travailleurs de rails et certaines mesures arrêtées.    

Aux dires d’Aboulaye Berhé, secrétaire général de la section syndicale unique / UNTM-Transrail , ils ont   considéré  cette notification comme une trahison de la part du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. Dans la mesure où depuis le 12 mai 2010, le schéma institutionnel a été signé par les Etats, les partenaires techniques et financiers, le concessionnaire et que les travailleurs  y ont participé.

Le secrétaire général a signalé  qu’ils étaient ensemble avec le ministre pour la mise en œuvre de ce  schéma institutionnel. Il a rappelé qu’un document en est sorti le 16 décembre 2014, disant que tout le monde va participer, y compris les opérateurs qui sont là pour la mise en œuvre du schéma institutionnel. Donc tous les travailleurs étaient d’accord. Il a expliqué que la mise en œuvre du schéma institutionnel est la nouvelle formulation suite à l’échec de Transrail, après des études.

Berthé a expliqué aux hommes de médias  qu’il s’agissait de   créer  une société de patrimoine, la séparation du pouvoir :  le rail sera confié à l’Etat , avec une société de régulation qui va superviser toutes  les opérations pendant  le reste des 25ans et une société d’exploitation qui doit répondre aux normes internationales par  appel d’offres.

« C’est  là que nous étions d’accord », a-t-il précisé. Il n’a pas manqué de rappeler qu’avec les difficultés, ils ont eu à écrire aux  2 Présidents de la République ( Mali et Sénégal) en leur notifiant d’abord qu’ils sont de même avis  pour la mise en œuvre du schéma institutionnel,  mais aussi en leur faisant des propositions. Ce sont les suivantes : Comme le ministre l’a dit mettre en confiance l’opérateur, l’Actionnaire de référence devant s’occuper du matériel roulant, les Etats avec l’actionnaire de référence de la partie dégradée pour permettre la circulation libre jusqu’au renouvellement de la voie et la mise  en œuvre du schéma institutionnel.

Il a expliqué que leur étonnement fut grand quand, le 7décembre 2015,  lorsque les Sénégalais sont venus de l’Afrique du Sud et que le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, après un bon moment d’hésitation  a signé la notification de  la résiliation de la convention de concession adressée  au PDG du  Groupe Advens.

Le Secrétaire Général du syndicat considère que cet acte du ministre en charge des Transports comme une rupture du dialogue social; dans la mesure où ni   les éléments de la direction générale de Transrail ni les agents nationaux,  aussi bien que  les partenaires sociaux, n’ont participé à l’élaboration de cette notification de résiliation de la convention de concession. « De ce fait, nous soutenons que le ministre Mamadou Hachim Koumaré  a trahi les travailleurs, en n’ayant pas  respecté  les décisions du 16décembre 2014 que lui –même a signées » a-t-il révélé.

A l’en croire, les syndicalistes entendent saisir le Président de la République, dans la mesure où la convention de  concession est un accord politique entre le Mali et le Sénégal.

Selon lui, le chef de l’Etat  a intérêt à sauver la vie de  800 agents avec leurs   chefs de famille faisant plus de 2millions de personnes.

Le secrétaire général  a fini par annoncer deux mesures contre la trahison  du ministre Koumaré : La rupture totale du dialogue ; l’absence du train voyageur (Autarail) à partir du samedi  19 décembre 2015 et d’autres dispositions syndicales qui vont suivre pour se faire entendre.

Mamadou SISSOKO

 

POUR TRANSRAIL –SA ET LES RIVERAINS

La Résiliation de la convention de concession est une tragédie !

Dans un Etat sérieux, les dirigeants se préoccupent  des conséquences des actes qu’ils vont poser. Au Mali tel n’est pas le cas. Ils prennent des mesures sans prévoir l’impact socio –économique et culturel. Deux semaines sans le train voyageur  qui dessert 11communes, constituent une souffrance grave  à l’endroit des populations riveraines.  Ces populations se déplacent à travers le train ; si elles ne voient pas de train, elles seront immobilisées.

L’Etat Malien n’a rien fait pour anticiper cette situation dramatique. Les patients dans ces localités ont des sérieux problèmes pour être soignés, car  ils n’ont pas  de médecins. Nous avons enregistré  des  pertes en vies  humaines faute de train pendant cette période. Quel  crime !

Ces localités sont totalement  enclavées. Les populations riveraines sont victimes d’une situation dont elles ne sont pas responsables. Depuis  la concession intégrale  en octobre 2003, l’Etat n’a pas injecté 1FCFA dans le train voyageur  et pourtant il  relevait  de son ressort. Il ne veut pas améliorer  les conditions de vie des ces populations marginalisées. Il n’a créé aucune condition pour celles-ci.

L’axe ferroviaire n’est pas une priorité  pour le gouvernement malien. Sinon, cet outil a une histoire glorieuse. Combien de Maliens sont morts des travaux forcés  lors de la pose des rails  pendant la colonisation ? Cet édifice hérité de la colonisation ne mérite pas  ce sort. Il est le premier  moyen de transport de masse qui a ouvert les portes du Mali à l’extérieur.        La résiliation de la convention de concession n’était pas opportune  à l’heure actuelle, étant donné que l’Etat a signé un document le 16 décembre 2014 intitulé ‘’le communiqué final ‘’,  pour la mise en œuvre du schéma institutionnel retenu par les deux Etats le 12 mai 2010.   IBK est interpellé.

Mamadou Sissoko

 

 

Source : Mali Sadio

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