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Reprise du train: que cette fois-ci soit la bonne

La ministre des Transports et des infrastructures, DEMBELE Madina SISSOKO, a donné, hier mercredi 13 juillet 2022, le top départ du premier essai blanc du train de transport-voyageurs entre Bamako et Kayes. Pour ce premier essai, la locomotive CC-2207, avec 7 voitures-voyageurs, a pris le départ à 08 H45mn à la Gare ferroviaire de Bamako à destination de Kayes. Cette relance du trafic ferroviaire fait renaitre l’espoir chez les Maliens en général et chez les populations riveraines des rails en particulier. Lors du départ du terrain, madame le Ministre DEMBELE Madina SISSOKO a salué l’accompagnement du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, tout au long de ce processus de relance du trafic ferroviaire au plan national.

 

«C’est grâce à l’engagement constant du Chef de l’Etat et au dévouement du Premier ministre que les techniciens du secteur ferroviaire du Mali ont réparé entièrement deux locomotives et les voitures voyageurs pour assurer la liaison Bamako-Kayes par voie ferrée », a salué la ministre des Transports et des infrastructures.

Elle a rassuré que prochainement, le Mali procédera à l’acquisition du complément des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie, notamment la bourreuse et la mise en place d’un système de télécommunication. Aussi, l’on apprend qu’il est prévu l’acquisition des pièces de rechange qui sont indispensables pour entamer l’exploitation commerciale effective du train-voyageur entre Bamako et Kayes.

Il faut souligner que le Gouvernement du Mali a signé avec la société russe STM un mémorandum d’entente pour réhabiliter d’autres locomotives se trouvant dans les ateliers centraux de Korofina, en acquérir de nouvelles et réaliser l’étude de migration de la voie métrique vers la voie standard. A cet égard, les experts russes sont attendus à Bamako dans les jours à venir.

Cette reprise du trafic ferroviaire a été bien accueillie par les Maliens car elle contribuera à la relance des activités économiques dans les villes et villages que les rails traversent.

De ce fait, il faudrait que les autorités de la transition mettent les bouchons doubles pour éviter la situation de 2018.

En effet, en février 2018 le régime IBK avait relancé le trafic ferroviaire qui n’a pas fait long feu. Lors de cette reprise conduite par le ministre des Transports d’alors, Moulaye Ahmed, de Bamako à Kayes, en passant par les gares ferroviaires de Kati, Negela, Sebekoro, Kita, Boulili, Toukoto, Fangala, Oualia, Badumbé, Mahina et Diamou les populations étaient sorties massivement pour exprimer leur joie.  Cette reprise du train voyageur avait suscité de l’espoir aux populations riveraines des rails.

Malheureusement, malgré les assurances données par le ministre des Transports sous IBK, Moulaye Ahmed Boubacar, le train avait vite cessé de siffler, transformant l’espoir des populations en désespoir.

Cette relance après des années d’arrêt, n’a été qu’un rêve de courte durée pour les populations riveraines des rails. Ce fut simplement de la poudre aux yeux.

Une situation qui a entraîné l’arrêt de plusieurs activités économiques. Les femmes commerçantes qui n’avaient pas caché leurs sentiments de satisfaction avec la reprise des activités génératrices de revenus ont été obligées de prendre leur mal en patience.

Près de quatre années après ce faux bond du régime IBK, les autorités de la transition ont décidé d’inscrire comme priorité la relance du trafic ferroviaire. Elles sont vues par les populations riveraines des rails comme un ‘’Messie sauveur’’ qui diminuera leurs souffrances avec la reprise des activités économiques.

Pour beaucoup de riverains des rails, le train est ce qu’est le Nil pour l’Égypte. L’apport du train dans l’économie de la région de Kayes et pour les populations riveraines en particulier n’est plus à démontrer.

C’est pourquoi les autorités locales et les populations ont constamment formulé le vœu de voir pérenniser le retour du train voyageur avec plus de force et d’innovation.

Pour que cette fois-ci soit la bonne, il faudrait que tous les acteurs jouent leurs rôles. Les autorités, les cheminots et les usagers doivent s’y mettre pour pérenniser le trafic ferroviaire. C’est la condition sine qua non pour que le train continue de siffler sur les rails au grand bonheur de la population.

Rappelons qu’en février 2018, un mois après sa remise en service à coup de publicités par les autorités d’alors, le train-voyageur s’est arrêté au grand désarroi des Maliens. Depuis, le train ne sifflait plus sur l’axe Bamako-Kayes. Ainsi, l’espoir a fait place au désespoir chez les populations. Espérons que cette fois-ci soit la bonne.

PAR MODIBO KONE

Source : Info-Matin

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