Après la visite de Modibo KONE, directeur général de la sécurité d’État à Kidal, la ville se prépare à abriter une rencontre du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) ce samedi 22 juillet. Cette rencontre doit se prononcer notamment sur la réintégration du Cadre dans les instances de suivi et de mise de l’Accord.
Les regards sont encore tournés vers Kidal où doivent se réunir, ce 22 juillet 2023, les responsables des mouvements armés membres du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD).
Contacté, Attaye Ag Mohamed membre de la CMA nous a confirmé ce jeudi 20 juillet la tenue de cette rencontre dont l’ordre du jour porte sur des questions sécuritaires, humanitaires alors que le retrait de la MINUSMA est en cours et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix dans l’impasse.
« Nous allons parler de tout, aborder les sujets d’intérêt national », a soutenu Attaye Ag Mohamed.
Si l’un des enjeux de la réunion était la question de la réintégration des membres du CSP-PSD aux instances de suivi et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, pour ce membre de la CMA, elle ne serait pas prioritaire.
« On n’a l’impression que l’Accord n’est pas important pour les autorités. Ainsi, pour nous aussi, il n’est pas important. Vous pouvez constater que lors de la dernière réunion de la CMA, on n’a pas parlé de l’Accord dans notre communiqué », a-t-il déclaré.
Signé en 2015, la population attend le dividende de la paix par l’exécution effective de l’Accord pour la paix.
Pire, depuis décembre 2022, le processus de son application a pris un coup avec la suspension des travaux du comité de suivi de l’Accord. Les réunions périodiques d’évaluation de la mise en œuvre du document ne se tiennent plus à cause des divergences entre le gouvernement et des groupes armés signataires de l’Accord malgré l’implication de la médiation internationale.
« Ce qui est grave entre le gouvernement et le CSP-PSD, il n’y avait pas d’échange formel même officieux », avait regretté Attaye Ag Mohamed, quelques semaines plutôt, après une rencontre avec l’ambassadeur de la Russie au Mali où les membres de la CMA étaient allés chercher des garanties.
Pour décrisper cette situation, le directeur général de la sécurité d’État, Modibo KONE s’était rendu le 16 juillet à Kidal où il a été reçu par des responsables des mouvements armés à huis clos.
À cette occasion, le chef du service de renseignement du Mali, selon plusieurs sources, a donné des garanties de bonne foi des autorités maliennes au Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD).
Également, les mouvements armés ont obtenu la libération de plusieurs combattants arrêtés par les forces armées maliennes. Ils étaient considérés comme des présumés terroristes. Ces concessions pourraient contribuer à renouer le dialogue interrompu entre les deux parties, à travers la réintégration des membres du CSP-PSD au comité de suivi de mise en œuvre de l’accord.
PAR SIKOU BAH
Info Matin