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Reprise de l’aide au développement : Les partenaires maintiennent leur confiance !

Le ministre Malien de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko est revenu de son séjour New Yorkais, avec de bonnes nouvelles dans sa mallette. Les bailleurs de fond souhaitent reprendre l’aide au développement, mais ils exigent que le vérificateur général conformément à sa mission de vérification fasse un audit sur les fonds qui ont servi à l’achat de l’avion et les sous débloqués pour équiper l’armée au nom de la loi de programmation militaire.

bouare fily sissoko ministre finance

 

Par cette visite au siège des instituions financières internationales, la détentrice des clefs de l’économie Malienne, Bouaré Fily Sissoko, était animée par une seule conviction : convaincre les bailleurs de fond sur la clarté des fonds qui ont servi à l’achat de l’avion de commandement du président de la République et l’argent utilisé pour l’équipement des FAMAS.

Très douée en finances et imperturbable sur les lois des marchés publics et de la fiscalité, Mme Bouaré Fily Sissoko ne s’est pas pliée en quatre pour dédouaner l’Etat malien auprès des experts du FMI. Ce faisant, les bailleurs ont exigé à ce que le verificateur général du Mali fasse un audit pour savoir si les fonds débloqués pour l’achat de l’avion et les sous de la de loi de programmation militaire n’ont pas été prélevés sur le budget de l’Etat. Ces exigences des bailleurs de fonds sont la conséquence des bruits de casseroles qui subsistent sur l’achat de l’avion et la loi de programmation militaire.

En effet, par rapport à l’achat de l’avion présidentiel, pour sauver les meubles le premier ministre souligne que sur les 20 milliards débloqués pour l’achat de l’avion, 3 milliards ont été partagés entre les intermédiaires qui ont permis l’acquisition de l’avion. Mieux il a été dit que c’est la BDM S.A qui a financé l’achat de l’avion et que le remboursement se fera en quatre échéances.

L’autre financement qui a amené les bailleurs à fermer le robinet est les fonds de la loi de programmation militaire qui s’élèvent à 108 milliards de francs CFA dont la gestion a été confiée à Mohamed Kagnassi, fils du richissime homme d’affaires Cheickna Kagnassi. Le concernant également les patrons du Fond monétaire international, exigent des éclaircissements. Ce doute des partenaires sur la gestion de ces deux dossiers à amener ces derniers à suspendre le déblocage des fonds destinés au Mali jusqu’au mois de décembre. Cette décision ne perturbe point les gouvernants actuels. En véritable expert comptable, le premier ministre Moussa Mara a indiqué à l’Assemblée Nationale que les relations avec les partenaires techniques et financiers sont au beau fixe.

 

Une mesure sur fond de jeux d’intérêts !

Mais de l’avis d’un économiste fin-connaisseur du monde capitaliste le brouhaha autour de l’achat de l’avion présidentiel est plutôt lié à une question d’intérêt. Selon lui les occidentaux auraient souhaités que le gouvernement du Mali contracte une dette avec une banque Européenne pour payer l’avion avec un taux d’intérêt préférentiel. Dans ce cas l’Etat allait prendre le prêt en Euro ce qui aurait pesé sur nos finances publiques. C’est la raison pour laquelle certains de ces Etats ont utilisé les institutions financières Internationales comme auparavent pour faire pression sur le Mali en faisant croire à l’opinion Internationale et nationale que le pouvoir actuel est budgétivore.

L’argument est convaincant, car depuis que le président IBK est venu, il a fait de la restauration de la dignité du Mali son slogan au point qu’un journaliste Français l’a traité de ‘’nationaliste autoritaire’’. Concernant l’argent de la loi de programmation militaire, l’Etat Malien a déboursé 60 milliards de nos francs pour l’achat de véhicules au delà une garantie de 100 milliards de Fcfa liée à ce contrat. Dans tous les cas de figure au nom de l’article 8 le ministère de la défense et des anciens combattants peut s’arroger le droit d’acheter des armes sans en informer qui que ce soit, il y va de la sécurité du pays.

Les bailleurs de fond ont été convaincus par Mme la ministre de l’économie au point que Mame Sayé la secrétaire exécutive du FMI dont la rigueur est connue de tous lui a enlevé le chapeau. Ainsi dès septembre prochain le FMI et la banque mondiale reviendront au Mali pour se rassurer que l’argent est utilisé à bon escient. Et la reprise effective de la coopération avec les institutions financières internationales est prévue pour décembre prochain.

On peut ne pas aimer cette dame aux allures d’une technocrate, mais on ne peut lui dénuer le caractère d’une dame qui a l’amour de sa patrie. Pour preuve au moment où nous mettions sous presse, elle était en Arabie Saoudite pour convaincre la Banque Islamique de Développement d’ouvrir les vannes.

Badou S. Koba

SOURCE: Tjikan

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