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Répercussions croissantes du changement climatique sur l’atmosphère, les terres et les océans

Un nouveau rapport élaboré par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ses partenaires attire l’attention sur les manifestations physiques du changement climatique, telles que l’augmentation de la chaleur océanique et continentale, l’accélération de l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaces.

 

Le rapport a été présenté mardi lors d’une conférence de presse du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres ,  et du Secrétaire général de l’OMM , Petteri Taalas, au siège de l’ONU à New York. Le document réunit des informations sur les impacts des phénomènes météorologiques et climatiques sur le développement socio-économique, la santé humaine, les migrations et les déplacements de population, la sécurité alimentaire et les écosystèmes terrestres et marins.

La Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2019  intègre les contributions des services météorologiques et hydrologiques nationaux, de grands experts internationaux, d’institutions scientifiques et d’organismes des Nations Unies. Ce rapport phare fournit des informations officielles aux décideurs politiques sur la nécessité d’adopter des mesures de lutte contre les changements climatiques.

« Cette année l’indicateur principal est la température du globe. La température donc a été confirmé comme étant la deuxième année la plus chaude jamais enregistré depuis le début des enregistrements météorologique en 1850 », explique Omar Baddour, responsable de la division du suivi du climat et des politiques et chargé de la coordination du rapport de l’OMM sur le climat mondial, dans un entretien accordé à ONUinfo.  Les années 2015 à 2019 sont les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées, et la décennie 2010–2019 est la plus chaude jamais observée. Chaque décennie successive depuis 1980 a été plus chaude que toutes celles qui l’ont précédée depuis 1850.

L’année 2019 s’est donc achevée sur une température moyenne mondiale supérieure de 1,1 °C aux niveaux préindustriels estimés, ce qui n’est surpassé que par le record établi en 2016, lorsque l’augmentation de la température moyenne mondiale causée par le fort épisode El Niño s’était ajoutée à la tendance générale au réchauffement.

« Ce rapport présente les dernières avancées scientifiques et illustre l’urgence d’une action climatique de grande envergure. Il rassemble des données provenant de tous les domaines de la climatologie et dresse la liste des impacts que pourrait avoir le changement climatique – des conséquences sanitaires et économiques à la diminution de la sécurité alimentaire et à l’augmentation des déplacements », a indiqué le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

« Étant donné que les niveaux de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, le réchauffement va se poursuivre. De récentes prévisions décennales indiquent que la température mondiale annuelle battra probablement un record dans les cinq prochaines années. C’est une question de temps », a pour sa part déclaré le Secrétaire général de l’OMM.

« Nous venons de vivre le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré. L’hiver a été anormalement doux dans de nombreuses régions de l’hémisphère Nord. La fumée et les polluants provenant des incendies australiens dévastateurs ont fait le tour du monde et provoqué un pic des émissions de CO2. Les températures record signalées en Antarctique ont été accompagnées d’une fonte des glaces à grande échelle et de la dislocation d’un glacier, ce qui aura des répercussions sur l’élévation du niveau de la mer », a déclaré M. Taalas.

« Les modifications de la répartition mondiale des précipitations ont eu un impact majeur dans plusieurs pays. Le niveau de la mer augmente à un rythme croissant, essentiellement du fait de l’expansion thermique de l’eau de mer et de la fonte des plus grands glaciers, comme au Groenland et dans l’Antarctique, ce qui expose les zones côtières et les îles à un risque accru d’inondation et de submersion des zones de basse altitude », a expliqué le chef de l’OMM.

Pour Omar Baddour, il y a toujours de l’espoir « parce qu’on voit des pays qui accélèrent leur contribution par rapport aux efforts de l’administration des émissions des gaz à effet de serre. Il y a une tendance à la hausse des émissions et je pense que le créneau d’action se rétrécit  mais avec des actions innovantes par rapport a ce qui a été fait jusqu’à présent, voir même des actions révolutionnaires, on peut changer rapidement le mode économique actuel basé sur les énergies fossiles  vers des énergies renouvelables », a-t-il ajouté. « Et je pense qu’il y a toujours un espoir. Donc c’est maintenant qu’il faut mobiliser tous les acteurs, pas uniquement les politiciens qui négocient les émissions mais aussi les autres acteurs qui permettront d’aller rapidement à cette transition d’économie mondiale à savoir le secteur privé , la société civile, la jeunesse parce que c’est eux qui vont diriger la planète d’ici quelques décennies ».

Un.org

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