Les autorités ont le devoir de faire en sorte que la nouvelle année scolaire qui débute demain, puisse se tenir dans les conditions les meilleures. Le ministre de l’Education promet une bonne année mais, ne veut pas être le seul a joué le ballon.
Plus de 3, 4 millions des élèves des ordres d’enseignements fondamentaux et du secondaire reprennent le chemin des classes demain 1er octobre 2019 ce, après trois mois de vacances. Pour une bonne année scolaire, le département de l’Education a certainement pris les dispositions nécessaires afin que les élèves puissent étudier dans les conditions les meilleures. Pour cette année, les parents d’élèves n’ont qu’un seul cri de cœur : éviter les grèves à répétition comme ce fut le cas pour l’année scolaire passée. L’on se souvient que l’année dernière, les enseignants du fondamental avaient décrété une grève illimitée qui a duré plus de 5 mois sur les 9 mois prévus. Des perturbations avaient transformé les choix de dates d’examen en casse-tête. C’est à la suite de grèves perlées que les dates des examens ont connues un réaménagement.
L’année a pu être sauvée grâce à l’implication du Premier ministre Dr Boubou Cissé.
C’est dire que pour la rentrée 2019, le département de l’Education a tiré certainement les leçons de la grève passée pour rétablir le contact avec les syndicats d’enseignements. Que le ministre de l’Education fasse en sorte que le dialogue instauré entre les autorités et les syndicats d’enseignements ne soit entaché par des comportements qui pourraient créer d’autres situations fâcheuses. Il est certain que des revendications il y en aura, et l’Etat va certainement avancer un problème de trésorerie, mais seul le dialogue et la courtoisie permettront de surmonter d’éventuels obstacles.
La Rentrée 2019 se tient également dans un climat de peur et de psychose chez les enseignants et chez les élèves ainsi que les parents d’élèves. La situation sécuritaire ne permet pas que les élèves aillent apprendre. Plusieurs écoles du nord et du centre sont la cible des terroristes. Conséquences : plusieurs écoles ont été obligées de fermer en 2019 et beaucoup d’autres n’avaient même pas été rouverts.
L’Unicef, dans une publication datée de 2019, avait estimé qu’en 2019, il y a eu plus de 900 écoles qui sont fermé à cause de l’insécurité. La plus part de ses écoles se trouvent dans la région de Mopti. Toutefois, l’espoir est permis. Quelque 150 établissements scolaires avaient rouverts, selon l’agence onusienne.
Certes les autorités n’ont pas abandonné tous les élèves des écoles fermées (beaucoup ont été réorienté vers d’autres établissements), mais pour cette rentrée, qu’est-ce que le ministre Toulenta entend faire pour que les élèves qui n’ont pas pu aller à l’école puissent le faire cette année ? Si des classes venaient à être rouvertes, quelle stratégie le département a arrêté afin que les enseignants puissent être sécurisés étant donné que se sont eux qui sont généralement la cible des terroristes ? Nous pensons que le ministre de l’Education et son collègue de la sécurité doivent s’atteler à cela.
Du côté du ministère de l’Education, on dit que tout est mis en œuvre pour assurer un bon déroulement de cette rentrée.
Mamadou Sidibé
Arc en Ciel