Au Nord et au centre du pays, plus de 700 écoles fermées ;
Dont 91 % des classes dans la commune de Youwarou
83 % de classes dans la commune de Tenekou
40 % de classes fermées à Douentza
C’est dans une atmosphère crispée que les autorités maliennes ont décidé, de fixer, le 01 er Octobre 2018, la rentrée de l’année scolaire 2018 à 2019. Si, cette année se caractérise au Sud et au Nord par la grève illimitée de l’association des promoteurs des écoles privées entamée le jour de la renyrée des classes pour : « non-paiement » des subventions par l’Etat, le Nord et le centre du pays, restent dans le désarroi total des autorités.
En tous cas, sur l’instabilité qui frappe l’école malienne depuis la crise de 2012. Selon une étude menée par « Cluster Education Mali », jusqu’en Février 2018, au total : « 715 écoles étaient fermées ».
Cette situation embarrassante pour les écoliers du Nord et du centre, concerne selon la même étude, les régions de Mopti. Dans la Venise du Mali : « 441 écoles restaient fermées ». AMénaka : « 54 écoles fermées ». Et : « 36 écoles à Kidal ».
Dans la même donne ; En Décembre 2015, UNICEF-MALI déclarait que plus de : « 380 000 enfants âgés de 7 à 15 ans ne sont pas scolarisés dans les régions d’insécurité au Nord du Mali ».Et, selon la même organisation : « Près de 600 enseignants ont fui les zones de conflit ou ne se présentent plus au travail à cause de l’insécurité ».
Le constat est encore alarmant en 2018. Car, au Nord si les salles de classes sont fermées à cause de la crise qui secoue le pays, le sud ne se réjouit pas du contraire.
Dans son étude, « Cluster Education », avait annoncéen Février, que dans les régions de Tessalit sur : « 26 écoles, 13 sont fermées soit 50% des écoles dans les régions. A ABeibara, aucune école ouverte sur 6. Pendant que, Tin-Essako n’en déplorait pas moins de 5 écoles fermées sur 5 ». De cette étude, toujours à l’analyse de la même étude, la situation alarmante de l’école malienne dans les régions du Nord, ne décolère pas. A Ménaka, 54 écoles étaient fermées soit 39 %. Douentza 83 écoles fermées 40%. Ansogo 17 soit 14%. A Koro, 58 écoles fermées, soit 17 %.
Dans le cercle de Tenekou, le constat est accablant 77 écoles fermées soit 83 % et encore grave à Youwarou 52 écoles fermées soit 91 % selon l’étude de « Cluster Education ».
A Niafunké, plus de la moitié des écoles restent fermées 59 soit 50%. à Gao 30 écoles fermées soit 12 %/
A Gourma Rharous 6 écoles fermées soit 6 % A Kidal 12 écoles fermées soit 33 % à Tombouctou où ; il y a peu d’écoles, 7 sont restées fermées soit 5 %. Et à Bandiagara, 27 écoles fermées soit 8%
Au total, 40 % des communes du Nord sont affectées. Soit, 124 sur 313. Dans les régions, des zones insécurisées, 16% des écoles sont fermées soit 715 sur 4580.
A la lecture de cette étude, la situation est pressante. Cependant, l’on déplore une progression nette de la donne. Parce que, si, en Décembre 2017, le nombre d’écoles fermées avoisinait le nombre hydre de 638, en Janvier et Février 2018, on déplorait respectivement 673 et 715 écoles fermées. Soit une amélioration de 3 à 17 %. Ce qui traduit, un effort morose des politiques du gouvernement.
Un impact alarmant sur l’éducation des enfants
A Kidal, plus de 10.800 enfants sont touchés par le fléau. Dans la région de Gao et cercle : 17.700 enfants sont sevrés d’écoles. A Ménaka Cercle, 16 200 en était concernés. Dans la région de Mopti et cercles, 132 300 enfants ; àTombouctou : 29 100. Dans la région de Ségou 10 200.
Au Total : 216 300 enfants touchés par cette crise de l’école malienne.
Le constat laisse percevoir peu d’efforts des autorités maliennes :
Puisque, l’étude de ce rapport laisse apparaître globalement, une croissance du nombre d’écoles fermées durant les mois de Décembre 2017, Janvier à Février 2018.
NB : Cette étude de « Cluster Education » a été menée au mois de Février 2018. La question qui se pose est à savoir, durant sept mois, quel effort abyssal les autorités maliennes ont pu fournir pour circonscrire la situation tragique de l’école malienne qui demeure dans les régions du Nord et Centre. Notamment, à Mopti, l’école connait une grave crise. Dans cette région où le premier ministre SoumeylouBoubeyeMaigaa effectué une visite consacrée en quintessence à la situation de l’école dans cette région, 8 % des écoles dans le cercle à Bandiagara sont fermées. Dans la même région de Mopti et cercles, 132 300 sont affectés par la lancinante crise que connait l’école malienne depuis bien de temps.
La rentrée scolaire débute-t-elle sur fond de manquements ou d’incapacité du gouvernement malien ?
JB
Source : LE DENONCIATEUR