Le Président de la République a promis que toute la chaine sera revue aux fins d’assouplissement, afin que l’accès du livre soit le plus facile possible
Le mardi dernier, les travaux de la 11ème édition de la rentrée littéraire du Mali, se sont ouverts sous la présence effective du Chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar Keita, en présence du Chef de gouvernement et plusieurs membres du gouvernement ainsi que les présidents des Institutions de la République. C’était au musée national du Mali.
L’édition est placée, cette année, sous le signe de la culture pour la cohésion sociale, la réconciliation et la paix au Mali. Pour ce faire, le thème retenu est : « Un monde de la rencontre ». C’est un évènement qui s’adresse particulièrement à la jeunesse qui est majoritaire dans nos sociétés, mais aussi la plus exposée aux nombreux défis de développement socio-économique, l’éducation, la sécurité, la migration etc.
Ainsi, après l’ouverture solennelle de la rentrée, le président IBK a accordé une interview à la presse. IBK en tant champion de l’Union africaine pour les arts, la culture et le patrimoine, a d’abord apprécié le thème de l’édition de cette année, avant de justifier sa présence par tout l’intérêt qu’il accorde aux livres. Pour cela, il dira en ces termes : « C’était un devoir, un réel bonheur pour moi, d’être parmi vous ce soir. La rentrée littéraire au Mali, avec tous ces invités prestigieux et tous ces frères qui m’ont fait l’honneur de se porter jusqu’à nous et la Commissaire générale des Etats généraux du livre en France, mise en mission par le président Macron pour le livre dans le monde francophone, je ne peux ne pas y être, voilà pourquoi, je suis venu. Et ça été un vrai bonheur pour moi ».
S’adressant aux professionnels du livre, IBK a déclaré que « ce n’est pas une problématique très simple et la volonté est là, mais, il faut qu’on prenne au niveau des fondamentaux dès l’école primaire, dès l’école fondamentale, qu’on apprenne aux jeunes gens, à nos enfants à lire, à aimer le lire et que nous faisons en sorte également que l’édition soit soutenue pour que le coût d’accès au livre soit plus réduit ».
Le Président de la République a, aussi, avancé que toute la chaine sera revue aux fins d’assouplissement, afin que l’accès du livre soit le plus facile possible qu’il faut. « Nous sommes un pays de vieil humanisme, un pays de culture, on ne peut pas dans le pays de Hampaté Ba faire le constat que l’homme de Marrakech, l’homme de Tombouctou, Sankoré qui furent des points de lumière dans le monde médiéval, nous ne pouvons ne pas nous satisfaire aujourd’hui de l’Etat du livre dans notre pays » a-t-il ajouté.
Auparavant, Mme le ministre de la Culture Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a fait savoir que le Mali est un pays de rencontres, via des manuscrits et une tradition littéraire multiforme. C’est pourquoi, selon elle, il est urgent de réarmer intellectuellement nos sociétés et particulièrement la jeunesse. Et Mme Diallo d’ajouter, qu’il est nécessaire de réintroduire le livre dans nos familles et dans nos habitudes de consommation n’est pas seulement un supplément d’âme qui nous enrichirait humainement.
Toujours, de l’avis de Mme le ministre de la Culture, « la littérature affine notre capacité d’analyse critique, notre sens de la créativité et de l’innovation, toutes les facultés qui prémunissent notre jeunesse contre les dangers du dogmatisme et la peur de la diversité. »
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre