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Renouvellement du mandat de la MINUSMA : il faut trancher et à temps

Alors que nous sommes à un mois de la fin du mandat de la Minusma, des partis et mouvements politiques proches du régime réclament son départ définitif du Mali. Ce qui pourrait mettre les autorités dans une situation de dilemme dans le cadre du renouvellement du mandat de ladite mission onusienne.

Assimi Goïta et son gouvernement sont-ils dans un dilemme ? Difficile de dire le non. Arrivée au Mali en 2013, la mission onusienne a connu souvent des difficultés dans l’accomplissement de ses missions. Mais ces derniers temps, la relation de la Minusma avec une partie de la population semble atteindre un point de non-retour.

Adoptant la résolution 2640 (2022) au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de Sécurité a prolongé le Mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour une année supplémentaire, soit jusqu’au 30 juin 2023 en maintenant ses 13 289 soldats et 1 920 policiers.

Selon cette Charte, la principale priorité stratégique de la MINUSMA reste l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ainsi que la transition politique. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a aussi maintenu la deuxième priorité stratégique, qui est de « faciliter la mise en œuvre d’une stratégie malienne globale à orientation politique pour protéger les civils, réduire la violence intercommunautaire et rétablir l’autorité et la présence de l’État ainsi que les services sociaux de base dans le centre du Mali ».

Pour certains partis et mouvements politiques très proches du pouvoir actuel, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilité au Mali a échoué au vu des objectifs qui lui ont été fixés et elle doit tout simplement rentrer. Ils accusent même la Minusma d’être en complicité avec les ennemis du Mali (terroristes et groupes rebelles).

« Nous pensons que les missions onusiennes à travers le monde ont montré leurs limites, notamment au Mali. Je crois que rentrer dans les détails reviendrait à nous conduire vers d’autres situations. Je crois qu’ils sont venus pour nous aider et cette aide nous n’en voulons plus. Cette aide n’est pas adaptée au besoin exprimé par la population », a déclaré Jeamille Bittar lors d’une manifestation à Bamako.

« Laissons aux autorités le soin de décider »
De même Adama Diarra, alias Ben le Cerveau, porte-parole du Mouvement Yerewolo a déclaré le week-end dernier lors d’une sortie publique que la présence de la Minusma représente plus de danger pour la cohésion sociale. « Si la Minusma reste jusqu’en 2024, elle servira de bouclier pour l’OTAN pour imposer un candidat aux Maliens pour l’élection. Ce fut le cas en Côte d’Ivoire en 2010 et ce sera une source de guerre civile », a-t-il déclaré.

Certes, ces déclarations peuvent être considérées comme des stratégies politiques pour un but bien déterminé, mais le faisant, elles mettent les autorités dans une posture compliquée, d’autant plus que celles-ci sont chargées de prendre une décision au sujet de cette mission onusienne au Mali dans un peu plus d’un mois. Surtout que les Maliens eux-mêmes sont divisés sur la question.

Jusqu’ici, les autorités ont gardé le silence sur le futur de la Minusma au Mali, alors que, de plus en plus, des voies se lèvent pour demander au chef de l’Etat et ses compagnons de s’assumer. D’ailleurs, la semaine passée, c’était notre demande phare en titrant : ‘’Que les autorités s’assument’’.

D’autres, par contre, estiment qu’il faut éviter de mettre la pression aux autorités. Selon eux, il faut leur laisser la latitude de décider en toute responsabilité et dans le calme. Récemment, Messaoud Ould Braïka, Secrétaire général par intérim du Mouvement des Jeunes Leaders du Mali (MJLM) avait appelé les gens à la retenue en ces termes : « Si la Minusma est là depuis 2013, nous autres, nous sommes là depuis l’indépendance. Donc, il faut aussi se mettre en cause. Maintenant, s’il s’avère que la Minusma n’est pas à la hauteur des attentes, je pense que les autorités ont les moyens d’apprécier cela. Que ça soit sur le plan sécuritaire, de l’accompagnement ou sur le plan de l’appui au développement. Dans tous les cas, laissons aux autorités le soin de décider et quelques soient les décisions, je pense que nous devons les accompagner. »

Donc, c’est dire que la balle est désormais dans le camp des autorités de la transition qui, certainement, ne veulent pas non plus aller contre la volonté du peuple au risque de l’avoir sur leur dos. Et pourtant, il faut trancher et à temps.

Amadou Kodio

Source : Ziré

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