Au seuil d’une série d’élections que s’apprête à organiser le Mali, la Maison de la presse du Mali et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, (Unesco) ont profité de la 30e édition de la journée mondiale de la presse pour renforcer la capacité d’une vingtaine de journalistes sur le thème : « Médias et processus électoraux ». Objectif : armer les acteurs des médias à mieux faire face aux défis qui se pointent à l’horizon avec plusieurs élections. Comme il est admis que les journalistes ont le rôle de premier plan dans l’organisation d’une transparente, crédible et apaisée la maison de la presse et son partenaire Unesco ont voulu anticiper cette période extrêmement sensible pour la stabilité d’une nation.

Tout en félicitant le sens de responsabilité dont la presse malienne a fait preuve lors des dernières élections présidentielles et législatives sans quoi d’ailleurs la portée de la crise actuelle serait sans limite, les initiateurs de cette formation ont renouvelé leur appel aux journalistes à plus de professionnalisme.

En effet, la pertinence du sujet a suscité la présence, aux côtés du président de la Maison de la presse, Monsieur Bandiougou Danté et du représentant de l’UNESCO, Dr Banzoumana Traoré à la cérémonie d’ouverture, de la Conseillère Technique au Ministère de la communication, de l’Economie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Mme Touta Traoré pour manifester l’adhésion des plus hautes du pays à l’initiative.

Tour à tour, chacun de ces cadres a rappelé l’importance du thème, surtout que le Mali se relève à peine d’une crise sociopolitique dont la mauvaise gestion des législatives de 2020 a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

C’est pourquoi, le président de la Maison de la presse Bandiougou Danté et le représentant de l’UNESCO, Dr Banzoumana Traoré ont dans leur allocution mis l’accent, en plus de l’appropriation, à la restitution des connaissances apprises aux autres confrères qui n’ont pas eu la chance de suivre cette formation.

Lors de ces deux jours de formation, plusieurs présentations ont été faites à l’intention des participants, notamment, sur les ressources de l’UNESCO ; le Rôles et responsabilités des organes chargés du processus électoral ; la loi électorale du Mali ; la charte des partis politiques ; la Couverture de la campagne électorale ; les enjeux et défis pour le journaliste ; la Prévention des conflits liés à la période électorale : l’éthique et déontologie comme meilleur moyen ; la Presse en ligne face à la couverture électorale : quelle complémentarité avec les autres médias – impact des médias et des médias sociaux sur le cycle électoral ; le code de bonne conduite du journaliste en période électorale etc.

Des modules partagés par des experts et doyens de la presse tels que Mahamane H. CISSE, Ibrahima SANGHO, Sadou YATTARA, Mahamadou T. MAIGA etc.

A la fin de l’atelier, plusieurs recommandations ont été faites par les participants. D’abord aux autorités à qui les participants ont demandé de faire tout pour Susciter la divulgation du code de bonne conduite des médias en période électorale ; développer une politique cohérente et efficace de communication institutionnelle ; la poursuite du renforcement des compétences des médias par des formations et équipements appropriés pour la couverture des élections ; diligenter la réglementation de la presse en ligne ; assurer une protection effective des journalistes et autres personnels des médias et de leurs locaux ; prendre des dispositions pour assurer l’égal accès aux médias; vulgariser des textes réglementaires relatifs à la publicité au Mali ; Mettre à disposition un fonds spécial pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes en période électorale etc.

Aux médias les recommandations étaient plus d’ordre à respecter les normes professionnelles ; encourager les journalistes à s’approprier les nouveaux médias ; favoriser la circulation des idées, des opinions et de l’information ; diffuser les faits en présentant une information exacte, équitable et équilibrée.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS