Après la double attaque terroriste ayant visé les Forces Armées Maliennes (FAMa), le dimanche 1er et le lundi 2 novembre dernier, dans le village de Farabougou, les forces armées maliennes viennent d’annoncer le renforcement de leur présence dans ce village par l’arrivée d’un autre groupe de militaires. Malgré l’augmentation des effectifs militaires, un mystère plane sur les causes réelles de cette crise sécuritaire. Un habitant de ce village fait des révélations troubles.
Les Forces Armées Maliennes (FAMa) viennent d’augmenter leur effectif dans le village de Farabougou situé dans la région de Ségou. Selon les services de communication des FAma, “un échelon y est arrivé, le vendredi 6 novembre 2020’’. “Les FAMa y mènent des activités d’Actions Civilo-Militaires (ACM) et des Aides Médicales aux Populations (AMP)’’, rapporte les mêmes sources militaires.
Depuis plus de deux (02) semaines, des FAMa ont réussi à mettre pied dans ce village assiégé par les terroristes, depuis le dimanche 6 septembre dernier. Le Vice-Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a rassuré que des dispositions avaient été prises par l’armée à la suite d’une visite dans ce village. Les autorités avaient apporté aux habitants de l’aide alimentaire et des médicaments.
Selon les services militaires, « un largage des produits par la Force Barkhane a été fait, le samedi 7 novembre 2020, à Farabougou. Une dizaine de colis a été largué aux habitants. Il s’agit de vingt (20) tonnes de riz conditionnés ». Tous ces colis, selon ledit communiqué, sont destinés à être distribués aux populations de Farabougou.
La ministre de la Santé et du Développement Social apporte des vivres et des médicaments aux populations de Farabougou, le jeudi 5 novembre 2020. C’était en marge de la mission de Dialogue pour la Paix et la réconciliation tenu à Niono. Cinq (05) tonnes de céréales et une importante quantité de produits pharmaceutiques, de kits d’hygiène et de moustiquaires composent ce don.
Malgré ces efforts consentis par les autorités, la situation sécuritaire dans le village de Farabougou demeure préoccupante et risque d’infester les autres localités du secteur déjà en proie à des violences, attaques djihadistes et conflits intercommunautaires.
L’incompréhension, jusqu’à présent réside dans la manière dont procède l’autorité pour ramener le calme. Alors que certains médias évoquent la présence du pétrole (ressource) dans cette zone, il y a véritablement une énigme sur ce village que les autorités doivent clarifier aux Maliens.
LE TÉMOIGNAGE POIGNANT D’UN HABITANT DE FARABOUGOU
La situation est inchangée dans le village de Farabougou. Joint au téléphone par la rédaction du Journal Nouvel Horizon, un habitant dudit village ayant préféré l’anonymat a déploré la situation qui selon lui “demeure inchangée’’.
“La situation n’a pas évolué. De la manière dont les militaires sont cantonnés, les villageois sont aussi cantonnés de la même manière’’, a-t-il laissé entendre.
Selon ce dernier, les militaires ont demandé à la population de “patienter’’ car les affaires militaires ne se divulguent pas. “Ils ne rendent pas compte à personnes’’, rapporte cet habitant.
Au sujet de la libération du village, notre source locale évoque le mois de décembre selon les prévisions militaires sans toutefois être précis. Il a évoqué les raisons liées à l’impraticabilité des routes dans la zone qui est inondée certainement fait “craindre les militaires’’ d’intervenir au risque de se voir pris dans les eaux.
Cependant, relève cet habitant, depuis “mercredi les donzos ont sécurisé une zone de Farabougou et les gens ont commencé la récolte et pendant ce temps, les Forces Armées Maliennes (FAMa) sont cantonnées’’.
Il a aussi levé un coin du voile sur les raisons de cet état de siège terroriste à Farabougou qui n’est qu’une « victime collatérale » dans la visée terroriste. Les terroristes visent en réalité la localité de Sokolo, où se trouveraient les mines d’or et de pétrole.
« Nous étions en réunion avec une autorité de Sokolo* (Par précautions, notre rédaction a préféré ne pas divulguer le poste de l’autorité en question). Il (…)
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON