La douzième édition des « Rencontres de Bamako », biennale africaine de la photographie se tiendra du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020. Après la cérémonie de lancement officiel présidée par le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keita le 26 juillet dernier, le comité d’organisation était face à la presse jeudi 5 septembre 2019 pour présenter les grandes lignes de cet important rendez-vous culturel et artistique du continent.
Intitulée « Courants de conscience » en référence au morceau éponyme de 1977 de Max Roach et Abdullah Ibrahim, la biennale portera une attention particulière « à l’éloignement et les matières invisibles, aux voix et images jusqu’alors effacées, ainsi qu’à la célébration de la politique et de la poétique des écosystèmes (in) animées ».
Environ 85 artistes de tout le continent africain et de sa diaspora dont 7 photographes maliens auront à présenter leurs projets artistiques à travers des expositions divisées en quatre chapitres pour cette édition : « Le bruissement soudain dans le sous-bois », « Car la bouche ne doit pas tout dire », « Nous sommes venus de gauche, nous sommes venus de droite » et « La brindille ne nous percera pas les yeux ».
En plus des artistes individuels sélectionnés, la biennale proposera également des œuvres de quelques collectifs à savoir entre autres l’Association des femmes photographes du Mali (AFPM), le Collectif Orchestre vide (France), l’Iliso Labantu Photography Collective ( Afrique du Sud) et the Otholith Group (Ghana / inde / Royaume-Uni)
Au total, sept espaces vont accueillir les différentes expositions au cours de cette 12ème édition des « Rencontres de Bamako ». Il s’agit du Musée national du Mali, de l’Institut Français, du Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, du Musée de la femme, du Mémorial Modibo Keita, du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté et de la Galerie Medina.
Cette édition proposera également un programme public riche comprenant conférences d’artistes, performances, évènements discursifs et plusieurs expositions thématiques avec un accent particulier accordé « aux pratiques collectives afin de traiter de la possibilité de créer des communautés complémentaires les unes aux autres ».
« Nous sommes, mon équipe et moi-même, très honorés que nous soit confiée l’organisation de cet évènement marquant de la création contemporaine africaine. Nous y mettrons toute notre énergie et notre savoir-faire afin que ce jubilé d’argent de la Biennale de la Photographie soit un succès », a indiqué Lassana Igo Diarra, délégué général de cette édition.
Les « Rencontres de Bamako » sont organisées depuis 1994 par le ministère de la Culture du Mali avec le soutien de l’Institut Français. Plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité, cette biennale reste non seulement un lieu incontournable pour la reconnaissance des photographes africains et de la diaspora mais aussi un espace d’échange avec le public malien et les professionnels du monde entier.
Journal du mali