Après l’épisode très douloureux de Kidal, c’est désormais la conciliation des esprits entre le pouvoir et l’opposition. Pour la première fois depuis son investiture, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré le mercredi 4 juin 2014, en marge du traditionnel conseil des ministres au palais de Koulouba, toute la classe politique malienne, séparément, les partis de la majorité présidentielle d’abord et ensuite ceux de l’opposition. Cette rencontre, notamment avec l’opposition donne espoir pour l’Union sacrée prônée en vue d’une sortie de crise honorable.

L’initiative du président de la République d’échanger avec les partis politiques de l’opposition, en ce moment crucial de la vie de la nation, a été saluée à l’unanimité tant par toute la classe politique qu’au sein de la population malienne. L’un des objectifs de cette rencontre était de maintenir la cohésion nationale et trouver une solution idoine à la crise sécuritaire et politique qui secoue le pays à plus d’un titre.

Cette rencontre du genre du président IBK avec l’opposition devait se tenir depuis son investiture en septembre dernier et de façon périodique. Car, à la sortie d’une crise qui avait tant secoué les maliens, tant dans leur corps que dans leur âme, et avec les défis inestimables qui l’attendaient, le président IBK n’avait à tergiverser.

Depuis 2012, les circonstances recommandent que tous les fils et filles du pays soient rassemblés autour de l’union sacrée. Et cette union sacrée, c’est au président de la République d’en être, en bon père, l’artisan principal en sa qualité du 1er responsable de la nation.

Cette rencontre va permettre, à coup sur,  à la classe politique malienne d’avancer main dans la main avec un même sentiment. Car, la situation qui préoccupe les maliens aujourd’hui n’est pas une question d’opposition ou de majorité, mais une synergie d’actions face aux défis.

Comme on le dit, ‘’mieux vaut tard que jamais’’, le président IBK a rencontré, donc présidents des partis politiques. Ensuite les partis de l’opposition avec à sa tête le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaila Cissé. Dans tous les camps, c’était la satisfaction et l’espoir retrouvé.

Après les échanges, tous ont salué l’initiative. L’occasion a été belle pour le chef de file de l’opposition malienne qui s’exprimait au micro de l’ORTM, de rappeler que l’opposition a besoin d’un cadre d’échanges, de méthodes pour le respect mutuel. Selon Soumaïla Cissé de l’Urd, la démocratie malienne a besoin d’une opposition responsable, forte et respectée.

Pour Modibo Sidibé, candidat du parti Fare Ankawili, à l’élection présidentielle, et membre de l’opposition, la rencontre a été un premier tour d’information. Et d’affirmer : « Nous sommes tous des Maliens. Nous sommes tous des patriotes. Nous souhaitons tous que l’on puisse trouver une solution.

Nous avons également parlé d’un cadre d’échanges qui se mettrait en place dans le respect du jeu démocratique. Nous souhaitons que Kidal et l’ensemble du pays soient dans une seule direction de développement ».

La rencontre du mercredi a été des plus fructueuses. En effet, les partis politiques de l’opposition et le pouvoir se sont convenus d’œuvrer ensemble dans la recherche de solution à la crise malienne. Quant au  président de la République, il a pris l’engagement qu’il y aura d’autres rencontres du genre dans les prochains jours.

Daniel Kouriba

Source: Tjikan