C’est la deuxième fois que le président de la Transition voyage pour la France. La première était par l’invitation de son homologue français, Emanuel Macron et cette fois-ci, c’est pour la rencontre entre les chefs d’États Africains et le président Français, une décoration bricole du Sommet Afrique – France. Mais le (sic), coïncidence ou non, c’est que les deux grèves respectives de l’UNTM ont trouvé Bah N’Daw hors du pays comme s’il minimise les ébullitions sociales. Plus baroque, c’est de quitter le pays sans une formation d’un gouvernement pour se rendre au sommet économique de Paris en laissant derrière lui une menace d’envergure qui pourra fondre notre économie. En tout cas, le Conseil des ministres d’hier a été décalé à une date ultérieure. Veut-il fuir ses responsabilités vis-à-vis de cette grève ? Au moment où le Premier ministre multiplie les concertations pour la formation de son gouvernement, le vice-président Assimi quant à lui, se fait rare. Donc, aujourd’hui, personne ne sait qui dirige le pays.
Tout compte fait, il urge au Premier ministre de donner forme à son gouvernement pour pouvoir affronter l’UNTM et trouver un accord afin d’éviter la grève illimitée qui profile à l’horizon. Pire, les élections référendaires sont à organiser dans cette situation de boomerang. Espérons que Moctar One relève le défi d’un gouvernement de consensus dans lequel tous les Maliens se retrouveront, un gouvernement qui pourra freiner cette grève.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source: LE COMBAT