Échanger et discuter sur le rôle que peut jouer la CCIM dans la baisse des prix des denrées de premières nécessités sur le marché, tel a été entre autre l’objectif de la rencontre des membres du bureau de la CCIM et le Front Populaire des Jeunes du Mali. C’était dans la salle de conférence de la dite chambre, le mardi 28 septembre 2021.
Les associations qui ont les mêmes objectifs que le Front Populaire des Jeunes, à savoir, « l’ Association Siège d’Or », la « PCC » etc., ont fait part devant le secrétaire général adjoint de la CCIM, Mahamadou Sanogo, représentant le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, son chef Appro et d’autres membres du bureau leurs vives préoccupations des populations par rapport à la montée fulgurante de jour en jour, des prix des denrées de premières nécessités, sinon la vie chère qui met actuellement les citoyens dans une situation déconcertante et même intenable. En prenant la parole, le président d’honneur du Front, Mamadou Diawara, a tout d’abord rappelé les objectifs de leur rencontre. Selon lui, les autorités de la transition aussi bien que le président Assimi qu’ils ont rencontré, leur ont indiqué de suivre la procédure, c’est-à-dire de chercher à rencontrer les organismes en collaboration avec les opérateurs économiques. Dès lors, M. Diawara a rappelé au secrétaire général adjoint de la CCIM, l’un des leitmotivs de leur meeting précédent qui a porté sur la vie chère. Selon lui, la chambre de commerce doit s’impliquer afin que le kilo de la viande sans os ne dépasse plus 2500 FCFA, avec os : 2200FCFA. Il en est de même pour le sucre et l’huile qui respectivement doivent revenir à 400 FCFA le kilo et 650 FCFA le litre d’huile. Pour le riz, il dira qu’ici, il n’y aura pas de prix fixe, standard, d’autant plus qu’il y a plusieurs variétés de riz à vendre. Tour à tour les différents présidents comme Mahamane Touré de « l’Association Siège d’Or », Mohamed Cheick Diawara du Front Populaire, Mahamadou Garba Simpara de la PCC ont abondé dans le même sens. Certains, comme Fofana connu sous le sobriquet de sarafo, a cherché à connaître les relations entre gouvernement et CCIM, pourquoi cette vie chère ? Youssouf Touré, connu sous le sobriquet de Youssouf Diabaly, secrétaire chargé du dialogue au Front populaire, a demandé comment la CCIM peut jouer un rôle pour influer sur les prix. Selon lui, les paysans rencontrent de réels problèmes pour avoir accès aux intrants agricoles surtout à l’engrais. Au constat, les commerçants jouent à la rétention et gagnent plus que les producteurs. Le secrétaire général adjoint dans son intervention avait tout d’abord au préalable expliqué aux jeunes les missions de la CCIM, le rôle de la CCIM dans la commission nationale de contrôle des prix. Selon lui, il est bien à savoir qu’il y a 6 chambres Consulaires et chacune de ces chambres joue un rôle dans son domaine. Il leur a indiqué que la consommation n’est pas dans les missions de la CCIM, mais qu’elle peut être consultée par l’État sur les questions économiques. Et, là, la CCIM peut donner son avis ou proposer des avis sur le secteur économique, a-t-il indiqué. Aussi, la CCIM contribue à la mise en œuvre des politiques économiques, a fait savoir M. Sanogo. Il a invité les membres du Font à saisir par écrit le président de la CCIM de leurs doléances qui à son tour va les soumettent aux autorités. Selon le secrétaire général adjoint de la CCIM, les missions de l’institution sont professionnelles. La chambre de commerce est une interface entre le gouvernement et les opérateurs économiques va-t-il indiquer. Le chef Appro quant à lui, a vivement salué cette démarche des jeunes mais en leur faisant savoir que la DCC qui doit suivre les prix est en manque d’agents. Selon lui, cette structure n’a pas plus de 100 agents pour mieux contrôler et suivre les prix. Aussi, il a demandé aux uns et aux autres de laisser sanctionner les opérateurs véreux en laissant entendre la complicité de tout un chacun dans la situation dont nous vivons tous. En tout cas, le président d’honneur du Front Populaire au sortir de la salle de conférence a décidé avec ses camarades de saisir le président de la chambre de commerce et d’industrie du Mali Youssouf Bathily.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain