Prévue sur une superficie de 3696 m2, la future la Maison des artisans constitue un des grands chantiers de relance du secteur artisanat après la crise qui l’eut frappée.
« C’est une initiative heureuse du gouvernement que nous saluons. Mais nous espérons que d’autres mesures d’accompagnement suivront pour permettre à nous artisans de vivre pleinement de notre métier ».
Dolo est artisan à Bandiagara, spécialisé dans la confection du pagne tissé. La crise au Nord a fait basculer les artisans dans la misère, attaque-t-il. La construction de la nouvelle Maison des artisans constitue donc une lueur d’espoir pour eux, surtout quand on sait qu’elle intervient après la reprise des villes du Nord aux mains des groupes armés.
D’un coût global de 270 millions de F CFA, dont un fonds supplémentaire de 50 millions de F CFA, la construction de ce joyau vise à impulser une nouvelle dynamique au secteur de l’artisanat dans cette localité très prisée par les touristes. Le chantier se veut le carrefour de l’artisanat dans la région de Mopti. Il prévoit 22 boutiques dans les différents corps de métiers, dont le tissage du pagne traditionnel, la bijouterie, les ateliers métalliques, peausserie, etc.
Lancés le 19 février dernier, les travaux avancent avec satisfaction, pour une durée d’exécution de 8 mois. C’est la conclusion faite par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui a effectué ce jeudi 18 avril une visite de chantier. « C’est avec une grande satisfaction que je constate l’évolution du chantier. Et j’ose espérer que le délai d’exécution sera respectée », a déclaré Dr. Diallo Deidia Mahamane Kattara au terme de sa visite.
Sur la construction de cette infrastructure, le chef de chantier est formel : « Tout sera mis en œuvre pour une bonne exécution du contrat ». Il précise que le taux d’exécution est estimé à 18,45 %.
La fin des travaux de construction de la nouvelle Maison des artisans de Bandiagara devra donc consacrer le débout de la redynamisation du secteur de l’artisanat dans la région de Mopti.
Durement frappée par double crise politique et sécurité, la région a vu l’un de ses secteurs économiques plongé dans l’impasse. Ici, comme dans les régions du Nord, on s’impatiente du retour de l’activité touristique et artisanale.
I. F. Sissoko