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Régularisation effective de la situation des licencies de l’Huicoma : L’Untm s’inscrit en faux

Si le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Diarra Raky Talla, se félicite de la régularisation de la situation financière des compressés de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma-Sa), le Secrétaire générale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), Yacouba Katilé note une approche plus ou moins négative dans la gestion globale. En clair, Yacouba Katilé reste convaincu que l’Etat du Mali doit encore de l’argent à ses travailleurs en termes de droits et d’indemnité et met quiconque au défi d’apporter la preuve contraire.

Pour informer les professionnels de medias sur la situation des travailleurs compressés de façon générale, l’Untm a organisé une conférence de presse, hier mercredi 10 janvier 2018, à la Bourse du travail. D’entrée en jeux, le Secrétaire générale, Yacouba Katilé dira que son bureau n’a jamais dissocié des travailleurs compressés de Koulikoro, Koutiala ou d’autres structures de l’Etat, notamment l’Hôtel Azalaï de Tombouctou et autres. Selon lui, il est déplorable de dire qu’on a payé et qu’on ne doit plus rien aux travailleurs compressés de l’Huicoma et qu’il n’y a pas de dette intérieure. Yacouba Katilé dira que cela est faux. Il rappelle que pendant qu’une commission est en place par rapport à la situation des compressés, il y a eu des missions à Koulikoro sans l’Untm qui est au cœur de l’action. A notre grande surprise, dit-il, on apprend que le gouvernement a demandé de donner les numéros de compte bancaire afin de faire le virement. Pour la circonstance, Yacouba Katilé  se demande comment cela peut se faire sans informer officiellement l’Untm de cette situation. Ainsi, il a été on ne peut plus clair : «Par rapport à la situation des compressés de l’Huicoma, Koulikoro n’est pas le seul concerné dans la mesure où il y a Koutiala, Kita. La gestion des cas des compressés doit être faite de façon globale, parce que c’est ce qui a été conclu entre l’Untm et le gouvernement. Qu’on nous dise sur quelle base les 2 milliards 100 millions de F CFA ont été repartis. Ce n’est pas de façon unilatérale qu’on peut également imposer à l’autre partie son point de vue. Je le dis et je le maintiens. L’Etat du Mali doit encore à ses travailleurs en termes de droit et en termes d’indemnité. Après le cas de l’Huicoma qu’en est-il de la situation des compressés de Azalaï de Tombouctou, Itema et autres? On a pas voulu nous inviter à Koulikoro dans le seul but d’éviter un débat contradictoire», regrette le patron de l’Untm.

Abondant dans le même sens, le Secrétaire chargé de la syndicalisation, Seydou Diarra, déplore également qu’il ressort du rapport proposé par le gouvernement que dans le cas spécifique de l’Huicoma, l’Etat ne doit que 300 millions de nos francs. Seydou Traoré informe que les membres de l’Untm n’ont jamais voulu discuter de cette situation car ils s’en tiennent au document fournis par leur centrale qui fait ressortir 8 milliards de F CFA que le gouvernement doit aux travailleurs de l’Huicoma. «Dans la lecture du protocole d’accord du 30 mai 2010, l’Etat reconnaît qu’il doit des indemnités négociées à tout un paquetage de travailleurs. Donc, il s’agit de classer les travailleurs par catégorie. L’Etat doit de manière générale plus de 8 milliards de FCFA. Et tous les éléments d’appréciations sont là. Cette déclaration du gouvernement pour dire qu’il n’y a plus de dette intérieure par rapport  à la situation des compressés de Koulikoro est une façon d’orienter le débat ailleurs afin qu’il puisse souffler», a martelé Seydou Diarra. En outre, il informe que les 2 milliards 10 millions n’ont pas été gérés par l’Untm. La gestion a été faite, dit-il, entre le département ministériel et le budget de l’Etat.

Pour terminer, le Secrétaire générale de l’Untm, Yacouba Katilé dira que son équipe va mener cette lutte de façon progressive, professionnelle et linéaire dans le respect des normes syndicales afin de mettre intégralement tous les licenciés pour motif économique dans leurs droits, notamment les compressés et les partants volontaires à la retraite.

Ibrahim M.GUEYE

Par Le Prétoire

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