En remplacement du Pr Abdoulaye Idrissa Maïga, le président IBK après 4 ans de pouvoir, a nommé Soumeylou Boubaye Maïga comme premier ministre et bat ainsi le record d’instabilité gouvernementale dans un pays en proie à d’énormes difficultés sur le plan sécuritaire.
Élu en 2013 à plus de 77%, le président IBK qui incarnait l’espoir pour les Maliens s’est transformé au fil de 4 années d’exercice du pouvoir en véritable désillusion. La situation sécuritaire du pays reste incontrôlable, une grande partie du territoire (le centre et le nord) échappe au contrôle du pouvoir central. Les attaques djihadistes se multiplient.
Une gouvernance instable entravant l’action gouvernementale
De Oumar Tatam Ly àSoumeylou Boubey Maiga, aucun premier ministre ne restera plus de 2 ans à son poste entravant ainsi la continuité de l’action gouvernementale. Cinq premiers ministres et 7 gouvernements en 4 ans, jamais le pays n’a connu une telle valse de chefs de gouvernement.
Beaucoup plus de ministres au Mali qu’en Allemagne ou en France
Le nouveau gouvernement malien compte 36 ministres dépassant de loin les pays développés comme la France 22 ministres ou l’Allemagne 19 membres. Ce gouvernement que l’on peut qualifier de pléthorique peut il être en phase avec les préoccupations des maliens ? Le doute est permis lorsqu’on voit certains ministères comme celui du développement local. Il faut noter aussi le départ de l’ancien ministre de l’urbanisme Mohamed Aly Bathily qui a payé visiblement sa prise de position en faveur de son fils Ras Bath. Abdoulaye Diop (affaires étrangères), Kassim Tapo (réforme de l’état) n’ont pas été reconduits. Six nouveaux membres font leur entrée dans le gouvernement Boubèye Maïga.
À 7 mois des élections présidentielles, certains observateurs de la scène politique malienne qualifient la nouvelle équipe de gouvernement de campagne électorale.
Le Nouveau Réveil