Après le refus des autorités d’autoriser le meeting de lancement de son mouvement dénommée « Plateforme pour le changement », au Stade du 26 mars ce 20 janvier, le désormais ex-général Moussa Sinko Coulibaly, a tenu hier sa première conférence de presse au siège de la Plateforme pour le changement dont il est le porte étendard. Il n’a pas hésité de qualifier le régime IBK de « dictature » tout en dénonçant les pratiques d’espionnage téléphonique et des « tentatives d’assassinats, d’enlèvements, de menaces, d’intimidation, de harcèlement dont sont victimes les forces du changement et en particulier les membres de mes clubs de soutien ».
Le premier accrochage entre le régime IBK et le général démissionnaire vient d’avoir lieu. ” Le président IBK et son gouvernement dirigé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, après avoir constaté qu’un demi-million de Maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir de changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée “, a déclaré hier le général Moussa Sinko Coulibaly pour expliquer à ses sympathisants les motivations du régime IBK pour interdire le meeting de lancement de sa plateforme pour le changement initialement prévu pour ce 20 janvier au stade du 26 mars.
Pour le général démissionnaire, « un régime qui ferme les stations radios sans raison, qui harcèle les stations de télévision sans raison, qui empêche les manifestations publiques sans raisons s’appelle en français une dictature. Puisqu’il convient désormais d’appeler le régime du président IBK et de son gouvernement dirigé par le premier ministre SBM une dictature, nous demandons à cette dictature d’arrêter sans délai ce petit jeu qui ne mène nulle part”, a rappelé l’ex-patron du ministère de l’Administration territoriale sous la transition.
Et le général Sinko de pointer du doigt le régime pour ses écoutes téléphoniques illégales et de la violation permanente de la vie privée des uns et des autres. ” Nous tenons la “dictature” du président Keita et son gouvernement pour responsables des tentatives d’assassinats, d’enlèvements, de menaces, d’intimidation, de harcèlement dont sont victimes les forces du changement et en particulier les membres de mes clubs de soutien”, soulignera-t-il.
Le porte étendard de la Plateforme pour le changement de conclure et de rassurer « le président IBK et son gouvernement qu’aucune manœuvre administrative, aucune menace de quelques natures que ce soit ne sauraient arrêter les forces du changement dans leur quête de justice, de paix et de sécurité ».
Oumar B. Sidibé
source: L’indicateur du Rénouveau