« Celui qui a planté un arbre n’aura pas vécu inutile » a-t-on l’habitude de dire. Les autorités maliennes œuvrent chaque année, à travers les services des eaux et forêts pour lutter contre la déforestation et la détérioration de l’écosystème. C’est dans ce cadre que la campagne de reboisement au titre de l’année 2017 a été lancée par le Gouverneur de la région de Koulikoro Monsieur Elhadj Sékou Coulibaly, avec à ses côtés, le maire de N’Gabacoro Droit Monsieur Modibo Dembélé.
La cérémonie officielle a eu lieu dans la forêt classée de Tienfala, à 25 Km de Bamako sur le tronçon Bamako-Koulikoro. C’est la commune de Ngabacoro qui abrite cette forêt classée de Tienfala.
En présence du préfet de Koulikoro, du sous-préfet de Tienfala, du maire de Tienfala, des chefs des services régionaux des eaux et forêts de la région sous la supervision de Modibo Konaté, chef cantonnement Koulikoro. Aussi, on notait la présence massive des chefs de villages environnants, les chasseurs pour l’ambiance circonstancielle et un impressionnant cordon sécuritaire assurée par la police, la gendarmerie et la garde républicaine de Koulikoro.
Le premier à prendre la parole fut le représentant du chef de village de Tienfala, absent pour cas de force majeure. Il a souhaité la bienvenue aux officiels et donné l’assurance que la zone qui sera reboisée bénéficiera de toute l’attention nécessaire pour un environnement plus sain et plus protecteur.
Ensuite, fut l’intervention du maire de N’Gabacoro Droit Modibo Dembélé : « c’est tout un privilège qui nous vaut l’honneur de vous recevoir et d’être le ‘’Diatigui’’. »
Message plein de pertinence. C’etait une forte délégation venue de Koulikoro qui a reçu à son tour les honneurs d’un maire et de ses administrés. Pour le maire, le lancement de cette campagne vient conforter sa volonté et celle de toute son équipe à améliorer bien de choses dans une commune dont l’avenir ne fait l’ombre d’aucun doute.
Pour le maire le lancement n’est qu’une étape, le défi sera d’y veiller soigneusement : « planter des arbres est une bonne chose certes, les entretenir est une obligation », conclut le maire hôte d’une cérémonie à l’échelle nationale.
Quant au chef de l’exécutif régional Elhadj Sékou Coulibaly, il a rappelé les agressions dont souffre la forêt classée, instituée depuis le 21/01/1939 par arrêté N°0223.
Il précisera qu’elle s’étend sur 3.000 ha et que géographiquement le site relève de Kati. Le gouverneur est revenu sur quelques réalités illégales que sont les spéculations foncières, la divagation d’animaux, les feux de brousse, les dépôts d’ordures et des occupations anarchiques illicites. Au de-là du reboisement, le gouverneur souhaite qu’il soit restitué à l’Etat ce qui lui a été retiré : « je voudrais que nous usons de toutes nos forces pour non seulement, restituer à la forêt tous les espaces dont l’Etat a été spolié d’une façon ou d’une autre, mais aussi et surtout, mettre fin aux occupations illicites. »
La gestion des ressources forestières doit être améliorée car nous dépendons d’elles. Ensuite le lancement symbolique fut fait par le gouverneur, avec comme plantation, le baobab, roi des arbres et vit très longtemps et qui procure bien des avantages. Le gouverneur et le maire ont livré un message aux allures de mise en garde : « Nous ne souhaitons venir trouver que ces plantes ont disparu »
Vivement le temps du diagnostic.
Badiala Kéita
Source: Le Figaro