L’insécurité liée au banditisme gagne des galons un peu partout au Mali. Si même en zone urbaine, malgré la présence de courageux forces agents, les citoyens se font braquer par des professionnels d’une réalité qui tourne souvent au drame. La distance Douentza-Tombouctou n’est longue de 195 Km, mais son calvaire n’est plus un souci pour nos compatriotes qui se rendent à Tombouctou. En milieu de semaine dernière, un véhicule en partance pour la cité des 333 saints s’est fait arrêter par un groupe de 3 hommes armés. Apres avoir dépossédé les occupants du véhicule d’un ordinateur portable, de leurs téléphone et d’une somme minable de 65.000F, les assaillants ne s’en sont pas contentés de tout. Une femme d’autrui était aussi du voyage et pour couronner leur odieux acte, ils ont ouvertement violé à tour de rôle cette femme sans défense sous les yeux inquisiteurs de ses compagnons de route.
Dans la journée du lundi 14 Aout, presque de façon simultanée, des camps de la Minusma de Douentza et Tombouctou ont connu des agressions à l’arme lourde. Des tirs très nourris ont affolé les populations qui n’avaient aucune explication. Aux alentours de 09 heures, des hommes non identifiés ont pris pour cible le camp de Douentza faisant deux victimes selon un communiqué de la Minusma. Il s’agit d’un soldat malien et d’un casque bleu dont la nationalité n’est pas précisée.
Même mode opératoire dans la cité des 333 saints où à 12h, un autre groupe d’assaillants s’en est pris aux installations de la force onusienne. « Nous avons vu quatre hommes descendre d’un pickup gris. Le chauffeur a continué avec le véhicule tout seul en direction du côté nord. Les 4 hommes ont fait irruption à la Minusma avec de tirs », témoigne une femme sur place.
Les autorités administratives ont dans l’après-midi demandé aux tombouctiens de rester chez eux et fermer les portes. Après des affrontements acharnés, 5 assaillants ont été abattus, 5 gardiens de securicom et un gendarme malien tué.
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MADOU KA JOURNAL : Diversion, suspicion et corruption !
Après les différentes interpellations et les auditions dans le cadre de la bonne collaboration comme cela se fait dans toutes les enquêtes judiciaires préliminaires, l’officier de police judiciaire avait informé verbalement le juge des actes de la procédure avant d’agir.
C’est ainsi que les enquêteurs ont informé verbalement le procureur le 04 août de leurs besoins d’auditionner l’honorable Karim Kéita. Une heure de temps après, le procureur a subitement demandé d’envoyer le PV à l’état actuel et que le reste se fera en PV addictif.
Après d’intenses tractations téléphoniques (pression Direction de la police, ministère sécurité) les enquêteurs ont travaillé jusqu’à 04 h du matin pour envoyer ledit PV le lendemain en mentionnant dans
La conclusion du PV que le reste des investigations fera l’objet d’un PV addictif comme exigé par le procureur.
Cependant les enquêteurs ont amené aussi avec le PV la lettre demandant la mise à disposition de l’honorable Karim Keita (à cause de son immunité parlementaire). Chose surprenante, le procureur a refusé de prendre ladite lettre mais a pris le PV.
Selon des sources proches du dossier, les enquêteurs voulaient aussi avoir quelque chose à mettre sous la dent avec cette menace de mise à disposition car jusque-là, c’étaient des directives sans argent. Comme projetés par les limiers, ils ont été approchés par des envoyés du pouvoir.
La source affirme que les policiers ont été reçus dans la chambre N°4 à l’hôtel le Loft en commune 2 le 04 août 2017 nuitamment par des envoyés du pouvoir. Après ces négociations, le P V (procès-verbal) a été retourné discrètement par le procureur pour enlever toutes les parties pouvant incriminer l’honorable Karim Kéita. A ce jour aucune trace de la lettre n’est disponible au niveau de la brigade d’investigation judiciaire (BIJ).
Toutefois deux policiers de la BIJ ont changé de voiture courant la semaine écoulée (une Mercedes C couleur cendre et une Rave 4 intermédiaire grise). Certains policiers de la BIJ jalousent les agents chargés du dossier pour leur avarice et souhaitent qu’ils soient dénoncés car un crime n’est jamais parfait.
Enfin du début de la procédure à ce jour l’ensemble des services de renseignements (SE, RG police, gendarmerie et aussi le service de renseignement privé de Boubèye) se sont rués sur ce dossier afin d’informer le pouvoir des faits et gestes des enquêteurs.
La rédaction
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VENDREDI DE PLUIE : KONOBOUGOU SOUS LES EAUX
La ville de Konobougou, située à 50 km de Ségou sur l’axe Bamako, a connu des pluies diluviennes le vendredi 11 Aout. Selon les services météorologiques, c’est 130mm de pluies qui sont tombés entre 10h et 15h. Les conséquences sont alarmantes, avec 1062 personnes sans-abris, 453 habitats effondrés, 135 sacs de céréales emportés, 48 magasins inondés dont un de la CMDT contenant 15.000 sacs d’engrais. Aussi 78 latrines, 58 cuisines, 44 puits sont tous irrécupérables. Il faut noter que les éléments de la protection civile partis pour les secours ont été confrontés à l’inaccessibilité des lieux. Les autorités ségoviennes s’organisent et mettent tout en œuvre pour exprimer une vraie solidarité.
Source: Le Figaro