Le village de Tassiga dans la commune rurale de Bourra, n’a plus de bétail. Tout a été enlevé par les bandits armés. C’est pourquoi la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est muée en humanitaire. Tant que les Forces armées maliennes (FAMa) ne mettent pas fin à l’impôt sur le bétail que les groupes imposent aux populations, la sécurité au Mali et au Sahel n’est pas pour demain. C’est l’impôt sur le bétail qui nourrit les groupes armées, qui financent toutes leurs activités de leurs attaques. Le réseau est connu.
Il commence au village et se poursuit dans les pâturages. Tous les groupes armés qui perçoivent l’impôt sur le bétail ont leur représentant dans les villages. C’est inadmissible que des bandits armés viennent prendre des sous aux populations au nez et à la barbe des FAMa, stationnées sans coup férir, à 7 km de Gao. Avec la crise qui secoue le pays, les prix ont augmenté. Ceux qui payaient 75 000 F CFA, ont payé 100 000 F CFA cette année. Les prix varient aussi d’une zone à une autre.
Il y a les prix de la rive droite du fleuve Niger (Gourma) et ceux de la rive gauche (Haoussa). Ils sont deux groupes armés qui opèrent différemment: l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et Iyad- Kouffa. À ce rythme, à partir de 2025, il n’y aura plus de bétail dans les régions nord du Mali, exposées à une insécurité meurtrière.
Source : L’Inter De Bamako