Le Mali a célébré pour la 3e fois la journée de la souveraineté retrouvée ce 14 janvier. La commémoration de cette date divise la classe politique.
Boulan Baro du CNID Faso Yiriwaton, pense que le 14 janvier ne doit pas passer inaperçue au regard de la grande mobilisation organisée ce jour, pour dénoncer les sanctions illégales et inhumaines de la Cedeao et l’UEMOA. « C’est une date majeure quand même dans l’évolution politique de notre pays, qui ne doit pas passer inaperçue », à en croire Boulan Baro. De son point de vue, « il s’agit là de célébrer un moment fort de la vie politique de notre pays suite aux différentes sanctions que la CEDEAO avait infligées sur le Mali, après des assises nationales de la Réformation, ce qui a mené les gens à sortir le 14 janvier 2022, pour exprimer leur volonté d’accompagner les autorités afin qu’ils puissent apporter des solutions endogènes à ces problèmes ».
Un événement hors contexte
Pour Dr Modibo Soumaré du parti Alliance des forces démocratiques AFD, le Mali est souverain depuis 1960. Selon lui il serait mieux de mettre l’accent sur les vrais défis liés à la crise énergétique économique et sécuritaire. « Les Maliens n’ont aucun problème de souveraineté. Les Maliens sont souverains depuis 1963 », a déclaré Dr. Soumaré. Il pense « qu’il y a beaucoup de choses beaucoup plus intéressantes à faire ». « C’est la question sécuritaire, la question des sociétés et des entreprises d’État qui sont en train de fermer, la question de l’électricité, aussi l’économie et l’agriculture. La priorité aujourd’hui, c’est d’installer des actions démocratiques, inspirer des voix des Maliens, pour mettre fin à cette période transitoire », cite le responsable de l’AFD .
Notons que la célébration de cette journée a été marquée par le déplacement des ministres dans toutes les capitales régionales, la montée des couleurs, des visites aux autorités coutumières et des conférences débats, entre autres.
