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Réformes politiques et institutionnelles : La coalition ‘’CEPE’’ donne sa recette

La Charte d’engagement public pour l’émergence (CEPE) a présenté, récemment, un document de contribution aux réformes sous l’angle de la participation citoyenne et des priorités des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec un handicap. Le document s’articule autour de quatre axes : la révision de la Constitution du 25 février 1992, les réformes politiques et électorales, la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et la réorganisation territoriale. Cette présentation a eu lieu, dans un hôtel de la place, à la faveur d’une conférence de presse, animée par les responsables de la Coalition. Le principal conférencier était le président de la CEPE par ailleurs premier responsable de Cri 2002, Dr Abdoulaye Sall. C’était en présence des membres de la Coalition, notamment Mme Djikiné Hatoumata Gakou, présidente de la Fédération malienne des associations des personnes handicapées (FEMAPH).

Celle-ci a indiqué dans son discours d’introduction que la situation du pays offre, aujourd’hui, l’opportunité aux acteurs du processus de réformes d’évaluer en profondeur les limites des textes, notamment la Constitution, la loi électorale, la charte des partis politiques afin de leur apporter une réponse appropriée pour une refondation du système démocratique de notre pays. D’après Mme Djikiné Hatoumata Gakou, pour renforcer davantage la démocratie malienne, les préoccupations de toutes les couches de la population doivent être prises en compte dans ces réformes.
Entrant dans le vif du sujet, le président de la CEPE s’est interrogé sur l’histoire politico institutionnelle de notre pays, soulignant qu’elle est émaillée de «11 tentatives de coups d’état dont 4 réussis». Ce qui signifie que les difficultés que «nous avons sont beaucoup plus structurelles que conjoncturelles». «C’est pourquoi, nous inscrivons ce document de plaidoyer dans la dynamique de recherche de solutions durables à notre mal développement et au dysfonctionnement structurel que l’on constate dans notre pays, de 1960 à aujourd’hui», a justifié le principal animateur de la conférence.
Selon Dr Abdoulaye Sall, les axes cités ci-dessus, ont été choisis en référence au Dialogue national inclusif (DNI), où il y avait eu plus de 122 recommandations.

«Mieux, a-t-il argumenté, lorsqu’il y a eu la démission du président de la République, le 18 août dernier, les concertations nationales qui ont été organisées pour la mise en route de la Transition, ont donné quitus de prendre en compte l’opérationnalisation des résolutions et des recommandations du DNI». Ce qui prouve à suffisance la pertinence de ces axes qui «ont été pris à partir de la demande des Maliens».
Parlant de la révision de la Constitution dont plusieurs tentatives ont échoué, le président de la CEPE trouve que «nous sommes au meilleur moment pour y parvenir». «Je pense que dans tous les pays du monde, toutes les réformes importantes se réalisent pendant les périodes transitoires», a soutenu Dr Sall. Avant de signaler qu’à défaut de cela, une fois qu’on organise les élections générales, les «calculs politiciens» entrent en jeu pour rendre la tâche ardue.


Bembablin DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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