Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) abrite, hier mercredi et aujourd’hui jeudi, les travaux d’une session d’orientation sur les fonctions fondamentales du Conseil national de transition (CNT). Le séminaire qui regroupe les 121 membres de l’institution, ainsi que les représentants de l’administration parlementaire a pour objectif de renforcer la connaissance et la compréhension des membres du CNT sur leurs rôles et responsabilités en matière législative, de contrôle et de représentation et du renforcement de la Démocratie et de l’Inclusion au Mali.
L’ouverture des travaux était présidée par le 1er vice-président de l’institution parlementaire, Assarid Ag INBARCAWANE ; en présence du représentant du PNUD, Daouda COULIBALY ; du représentant du NDI, le Dr Badie HIMA ; du président du Comité de pilotage des activités d’appui au CNT, Nouhoun SARR, etc.
Initiée par le Comité de pilotage des activités d’appui au CNT, en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le PNUD, le NDI, le NIMD, cette session vise le renforcement des capacités techniques des membres du CNT ainsi qu’une appropriation interne des enjeux des différentes réformes.
Pendant deux jours, les membres du CNT seront édifiés sur la fonction de représentation, de législation et la fonction de contrôle de l’action du Gouvernement ; l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le travail législatif; la législation et la budgétisation sensible au Genre.
De même, il s’agit d’expliquer aux participants la Réforme du Secteur de Sécurité : enjeux et défis ; la réforme électorale : enjeux et défis ; l’élaboration de la nouvelle Constitution et les enjeux de la refondation de l’État et de la Démocratie.
Également, ils vont suivre des communications sur la réforme du secteur de l’Éducation ; le développement de partenariat entre le CNT et les partenaires OSC ; ainsi que le renforcement des capacités légistiques de représentation et de contrôle des membres du CNT.
Selon les initiateurs de cette rencontre, la plupart des membres exercent pour la première fois les fonctions parlementaires.
Face à cette situation, l’organe législatif de la transition, à travers le Comité de pilotage des activités d’appui au CNT, a exprimé les besoins pressants en renforcement de capacités aux partenaires qui ont favorablement accueilli cette requête.
Pour ce faire, il s’agit d’appuyer techniquement le CNT afin qu’il puisse assurer convenablement ses fonctions de représentation, de législation et de contrôle de l’action gouvernementale dans un contexte particulier des réformes politiques et institutionnelles.
Dans son intervention, le représentant du PNUD a souligné que suite à la longue crise politique, institutionnelle et sécuritaire, le CNT va jouer un rôle clé dans le mandat de la transition actuelle.
Il a rappelé que plusieurs réformes sont en cours, dont la réforme électorale, la révision constitutionnelle, la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation d’Alger, la réorganisation territoriale, la réforme du secteur de la sécurité et le Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), y compris les politiques nationales des frontières.
Avant de terminer, il a réaffirmé l’engagement de tous les partenaires à accompagner le CNT dans la mise en œuvre de ses activités.
De son côté, Nouhoun SARR, a expliqué que pour bonne exécution de ses missions, le Conseil National de Transition (CNT) a mis en place un comité de coordination et de mise en œuvre de l’assistance technique des partenaires nationaux et internationaux en vue d’assurer la cohérence, la synergie et la complémentarité nécessaires à un meilleur renforcement des capacités des Conseillers. Pour ce faire, a-t-il dit, un plan d’action intégrant l’ensemble des activités des partenaires a été élaboré. «Il permet ainsi d’assurer la complémentarité des actions et une planification adaptée à l’agenda officiel du CNT », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le vice-président du CNT, Assarid Ag INBARCAWANE, a tenu à remercier l’ensemble des partenaires pour leur appui et leur accompagnement avant de déclarer l’ouverture des travaux.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin