Bamako, 23 mars (AMAP)L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a discuté lundi, a Bamako, des reformes politiques et institutionnelles avant l’organisation des élections générales au Mali, au cours de rencontres avec le président de la Transition, Bah N’Daw, le Premier ministre, Moctar Ouane, et deux membres du gouvernement, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Mohamed Coulibaly et son collègue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
C’est la première fois que Tony Blair se rend en visite au Mali. L’Institut Tony Blair a signé un accord de partenariat, en soutien aux autorités de la Transition afin de réussir les réformes et les prochaines élections. Des chantiers importants pour lesquels, le Mali peut compter sur l’expertise de «l’Institut Tony Blair pour le changement global» qui a déjà commis des experts à la tâche.
«Cette visite vient en effet concrétiser notre accord de partenariat avec le gouvernement malien», selon Béatrice Bianchi, directrice Sahel de l’Institut Tony Blair qui a répondu aux questions de la presse après l’audienceau Palais présidentiel, dernière étape de sa visite de travail. Il s’agit, a expliqué Mme Bianchi, “d’un programme d’assistance technique dans l’exécution de la feuille de route de la Transition.” Concrètement, l’Institut Tony Blair se propose d’accompagner le Mali dans les chantiers des réformes et des elections.
Deux chantiers majeurs qu’il juge essentiels pour réussir cette Transition malienne dont le président a sollicité un accompagnement. Selon Béatrice Bianchi, le chantier des réformes est fondamental, « puisqu’il s’agit de rétablir la confiance des citoyens en l’État. Et l’élection, qui mettra fin à la période transitoire, doit être transparente, crédible ».
«Soyez rassurés, nous avons déployé des experts de renommée internationale. Ils sont à la disposition des autorités», a-t-elle déclaré, tout en précisant que ces experts travailleront exclusivement sur la base de besoins exprimés par les autorités maliennes. L’objectif étant d’aboutir à des réformes inclusives pour répondre aux attentes des Maliens.
Après l’audience, les échanges entre le président de la Transition et l’hôte de marque se sont poursuivis autour d’un déjeuner, puis sur la terrasse du Palais d’où le visiteur a pu contempler la ville de Bamako. À la fin de sa visite, M. Blair s’est adressé à la presse.
Il a indiqué que sa visite intervient à un tournant de l’histoire du Mali. Et que cette Transition présente une «opportunité unique pour transformer le pays, pour établir une base de stabilité, pour faire les progrès…». À cet effet, l’ancien Premier ministre britannique a réaffirmé sa disponibilité et celle de son institut pour accompagner la «Transition sur les axes très importants, y compris les réformes institutionnelles, le processus électoral».
L’ancien Premier ministre de la Grande-Bretagne a indique n’avoir pas perdu de vue les autres grands défis que les autorités actuelles doivent d relever, notamment sur le plan sécuritaire. «Mais, je suis optimiste pour l’avenir du Mali», a-t-il déclaré, tout en notant qu’il y a une «vraie volonté de saisir cette opportunité pour accomplir des progrès». Aussi, s’est-il dit honoré d’avoir été appelé, comme un partenaire, pour soutenir le Mali sur ce chemin vers un futur meilleur.
COLLABORATION – Avant le président de la Transition, Tony Blair avait été reçu par le Premier ministre, Moctar Ouane qui pilote le Plan d’action gouvernemental. À l’occasion, les parties ont parlé des conditions dans lesquelles, ces experts pourront être utilisés au niveau de la Primature, du département en charge de la Refondation de l’État et des organes électoraux.
Au cours de ses échanges avec le ministre en charge de la Refondation de l’État et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, l’ancien Premier ministre britannique a évoqué les liens à établir entre son institut et ces départements ministériels, une collaboration fructueuse pour appuyer les autorités de la Transition à atteindre leur objectif de refondation de l’État et l’organisation des prochaines élections.
Le ministre en charge de la Refondation de l’État, Mohamed Coulibaly, a confié à la presse qu’avec l’hôte de marque, il a été question des aspects de la refondation. Il s’est montré très optimiste au sujet des relations futures avec l’Institut Tony Blair. «Je pense qu’il va s’établir entre mon département et l’Institut Tony Blair une collaboration de manière à ce que nous puissions bénéficier de l’expertise de cet institut», s’est-il réjoui.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, a signalé que la rencontre a porté sur l’organisation des élections pendant la Transition. Il a indiqué que son département compte sur l’expertise de l’Institut Tony Blair pour relever les défis.
L’Institut Tony Blair est présent dans 20 pays, dont 18 en Afrique. Il s’agit d’une organisation à but non lucratif qui accompagne, sur demande, les gouvernements pour la réalisation de leurs visions.
ID/OD/MD (AMAP)