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Réforme de la sécurité civile: une mission Suisse dans notre pays

Cet envoi d’experts s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par la Suisse en faveur de la paix, de la démocratie et de l’État de droit dans la région du Sahel et dans notre pays en particulier. L’engagement de la Suisse contribue au soutien qu’apporte l’UE au Mali pour la réforme de notre système de sécurité civile. Ces mesures de réforme doivent amener nos autorités à mieux rendre compte de l’action des services de sécurité civils et à restaurer la confiance du public dans ces services.

GENDARMERIE ARMEE

L’UE a établi l’EUCAP Sahel-Mali à la demande des autorités du pays en 2014 au titre de mission civile ayant vocation à former et à soutenir les forces de sécurité intérieures (police, gendarmerie, garde nationale). La mission est également vouée à couvrir d’autres activités ayant trait à la gestion des frontières et de la migration et à la lutte contre la criminalité qui en découle.
La mission civile Eucap Sahel Mali lancée le 15 janvier 2015 constitue un élément important de l’approche régionale de la stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le développement dans le Sahel. En complément des actions au Mali de la mission Eutm de soutien aux forces armées maliennes et de la Délégation de l’Union européenne, et en lien avec les missions Eucap Sahel Niger et Eubam Libye, la mission Eucap Sahel Mali assiste le gouvernement malien dans la réforme de ses forces de sécurité intérieure pour qu’elles apportent plus de sécurité et de justice aux Maliens. Eucap Sahel Mali s’inscrit en soutien de la volonté des autorités nationales qui ont dédié l’année 2015 à la restructuration des forces de défense et de sécurité.
La mission vient aussi en appui à la dynamique malienne de restauration de l’autorité de l’État et en étroite coordination avec les autres acteurs internationaux, notamment la MINUSMA. Eucap Sahel Mali assiste et conseille la police nationale, la gendarmerie nationale et la Garde nationale dans la mise en œuvre de la réforme de la sécurité fixée par le gouvernement, dans la perspective d’améliorer leur efficacité opérationnelle ; de rétablir leurs chaînes hiérarchiques respectives ; de renforcer le rôle des autorités administratives et judiciaires en matière de direction et contrôle de leurs missions ; de faciliter leur redéploiement au nord du pays.
La mission comprend une équipe de conseillers et de formateurs qui travaillent avec les forces de sécurité intérieure et les ministères en charge de la Sécurité et de la Défense pour améliorer le système des ressources humaines, réorganiser la formation et donner des formations à une masse critique de « cadres d’avenir ».
Les autorités maliennes et la Mission se sont conjointement fixé un premier objectif de 600 cadres officiers et sous-officiers formés durant la première année 2015. L’objectif final, est de former à terme, un tiers des cadres de la gendarmerie, de la garde nationale et de la police. Chaque cadre bénéficie d’une formation de 4 semaines correspondant à 100 heures de cours sur des sujets comme le commandement du service, la police judiciaire, la police de proximité, la police technique et scientifique, les droits de l’homme et le genre, etc.
Eucap Sahel Mali forme également des experts en techniques policières, dans la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, en contrôle et audit des services, en soutien aux ressources humaines et logistiques.
La contribution de la Suisse aux efforts de l’UE dans le but d’améliorer la sécurité dans la zone du Sahel s’inscrit dans le cadre des activités qu’elle déploie, depuis plusieurs années au Mali en matière de paix et de politique de développement. Cette mission suisse, dans notre pays, a été lancée dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’UE.
L’envoi d’experts civils dans le cadre de missions internationales relevant de la politique suisse de la paix, des droits de l’homme et de l’aide humanitaire s’inscrit dans une longue tradition. Ces experts sont mis à disposition en tant qu’observateurs électoraux, conseillers en matière de police ou spécialistes des questions constitutionnelles, douanières et de protection des frontières, de la médiation, de l’État de droit, des droits de l’homme ou du droit humanitaire, par exemple.
La Suisse est régulièrement invitée par l’UE à prendre part à des missions civiles et militaires de la PSDC. Elle décide ou non d’y participer selon ses priorités, en matière de politique extérieure et de politique de paix. En donnant une suite favorable à ce type de demande, elle appuie les efforts de l’un de ses principaux partenaires en faveur de la promotion de la paix et contribue à renforcer l’État de droit et la sécurité en Europe et dans sa périphérie et agit également, ce faisant, pour sa propre sécurité intérieure.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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