Après l’étape de Kalabancoura en Commune V, c’était le tour de la population de Daoudabougou d’envahir le terrain de football du quartier pour être édifiée. A l’entame de la conférence, le secrétaire général du collectif a d’abord expliqué leur motivation au public.
“Nous avons initié cette activité citoyenne pour expliquer la Constitution à travers les exposés d’éminents professeurs, sa définition son rôle et l’enjeu de son éventuelle révision”, a laissé entendre le secrétaire général du Collectif.
A l’en croire, les nombreux échecs de la réforme constitutionnelle sont dus à l’ignorance de la Loi fondamentale par la majorité de la population malienne. “C’est pour cette raison que nous avons initié ce projet pour expliquer la Constitution aux populations”, a indiqué M. Ndaou.
Le conférencier, Pr. Cheick Tidiane Sy, a d’abord axé son exposé sur l’importance d’une Constitution dans la gouvernance d’un pays. Selon lui, une république est gouvernée par sa Constitution et une révision n’est pas exclue si certaines insuffisances sont constatées.
Le professeur ajoutera “qu’une Constitution n’est pas le Coran”, donc elle est susceptible à une révision dès qu’il y a la nécessité. Et d’ajouter que la Constitution actuelle date de 1992. “En 27 ans, beaucoup de choses ont changé et nous ne sommes plus dans la même réalité qu’en 1992, rien que pour cette raison de façon générale nous devons revoir cette constitution”. Il a aussi exhorté la jeunesse à la lecture pour qu’elle puisse s’imprégner davantage des textes qui régissent la République.
Selon le Pr. Cheick Tidiane Sy, le choix des experts pour l’élaboration du projet de réforme constitutionnelle n’est pas opportun. “Ces experts qu’on a réuni dans une salle, la plupart d’entre eux ne sont jamais allés à Kidal, à Hombori, à Boni, à Ténenkou etc., ils ignorent la réalité”, a-t-il dit.
Pour lui, il fallait réunir les chefs de quartiers à travers un forum, parce que ceux-ci connaissent leur terroir. Le Collectif des jeunes compte étendre cette action citoyenne dans les jours à venir à tous les quartiers de Bamako, voire à l’intérieur du pays.
Balla Soumaïla Traoré, stagiaire
L’Indicateur du Renouveau