Cette mesure dérogatoire à la loi électorale a été prise par le gouvernement par ordonnance ce mercredi 10 mai au conseil des ministres. Elle porte essentiellement sur les articles 4, 70, 100 et 120. Selon le communiqué du conseil des ministres, l’ordonnance vise à pallier « les contraintes liées à la production et la remise des cartes biométriques sécurisées ». Cela à cause du « volume de production et du rythme de remise des cartes à leurs titulaires ». La mesure permettra aussi de donner à l’AIGE « plus de moyens techniques et de contrôle pour mener à bien sa mission d’organisation et de gestion des opérations référendaires».
Des partis alertent sur des risques de fraude
Rappelons que la nouvelle loi électorale modifiée le 13 mars 2023 prévoit l’utilisation de la carte d’identité biométrique sécurisée comme unique document de vote.
Mais avec le retard accusé dans la production de cette carte, le Président de l’AIGE avait évoqué cette semaine la possibilité pour les électeurs de voter avec d’autres documents.
Des partis politiques expriment leurs inquiétudes par rapport à l’utilisation d’autres documents pour voter. Ils estiment que cela peut « engendrer des fraudes électorales ».
Alhassane ABBA, secrétaire général de la CODEM.
Studio Tamani