Le gouvernement malien, réuni mercredi en conseil des ministres, a adopté un projet d’ordonnance portant sur une dérogation destinée à coupler la carte nationale d’identité biométrique sécurisée à d’autres pièces qui identifient l’électeur dans le bureau de vote, a annoncé jeudi dans un communiqué le ministère délégué auprès du Premier ministre en charge des Réformes politiques et institutionnelles.
Le projet d’ordonnance est adopté en vue de procéder à une dérogation à la loi électorale, stipulant ainsi le remplacement de la carte d’électeur biométrique par la carte nationale d’identité biométrique sécurisée pour l’identification de l’électeur dans le bureau de vote.
La nouvelle donne avait été déjà annoncée par le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), Moustapha Cissé, lors d’un point de presse animé mardi dernier qui portait sur les préparatifs du référendum constitutionnel prévu le 18 juin prochain.
“Compte tenu du délai, le scrutin pourrait se faire avec d’autres pièces d’identification en plus de la carte nationale biométrique sécurisée”, avait-il indiqué, ajoutant que “nous sommes en train d’aller vers l’utilisation des cartes d’électeur qui vont être complétées par les éléments d’identification pour ce scrutin”.
Après le coup d’Etat du 18 août 2020, une transition politique est en cours au Mali depuis le 15 septembre 2020. Préalablement fixée à 18 mois, elle a été prolongée jusqu’à février 2024 suite à un décret du président Assimi Goïta portant la durée de la transition à 24 mois à compter du 26 mars 2022.