Le Congrès national d’initiative démocratique (CNID-FASO-YIRIWA-TON) a organisé, ce samedi 3 juin 2023, au Centre international des conférences de Bamako, une conférence débat sur le Projet de la Nouvelle Constitution. La rencontre a enregistré des représentants des Institutions du pays, des partis politiques et des organisations politiques. Le principal conférencier était le président dudit parti, Me Mountaga TALL. Pour la circonstance, il avait à ses côtés, le ministre de la Refondation, Ibrahim Ikassa MAIGA ; le Vice-président du Conseil national de Transition (CNT), honorable Assarid Ag ; le President du Haut conseil des Maliens de l’Exterieur, Abib SYLLA.
L’on a noté la présence des ministres de l’Urbanisme, Bréhima KAMENA ; de l’Éducation nationale, SIDIBE Dedéou Ousmane ; de l’Emploi, Bakary DOUMBIA ; de la Culture, Andogoly GUINDO.
C’était également en présence du vice-président du Haut conseil islamique du Mali, le Dr Ibrahim KONTAO ; du représentant du Cherif Ousmane Madani HAIDARA, Hamed Check Tidiani HAIDARA ; du président du réseau des communicateurs traditionnels du Mali (RECOTRAD), Mouctor KONE ; etc.
L’objectif de la rencontre était de débattre les enjeux de la nouvelle loi fondamentale.
Dans ses explications, le président du parti CNID-FYT, Me Mountaga TALL, a synthétisé le Projet de la Nouvelle Constitution en dix points.
Tout d’abord, Me TALL a expliqué que sa démarche n’était pas seulement académique ou universitaire, mais de dire des choses qui intéressent les Maliens. Raison pour laquelle, il a synthétisé le document en dix points essentiels, sous forme de questions-réponses. Les dix points ont porté entre autres sur la Constitution elle-même, la laïcité, la double nationalité, les langues officielles, etc.
Expliquant la Constitution, le President du CNID-FYT a déclaré que c’est un document juridique suprême qui ne pourrait pas de prendre en compte, au même moment, toutes les aspirations des Maliens. Il a indiqué que la Constitution pourrait être complètée.
Le President Me TALL a fait savoir que la Constitution va forcément évoluer avec l’évolution du Monde et le temps qui passe. D’où ce projet de la nouvelle Constitution.
S’agissant de la laïcité, le conférencier a tenu à expliquer que cela ne s’oppose pas aux religions. Selon lui, la laïcité n’exclut pas également les religions. Elle doit intégrer les religions d’égale façon.
Selon le Président du CNID-FYT, la laïcité aide les croyants à accomplir leur devoir religieux et de tenir compte de leurs aspirations sans exclure une seule religion. Il a fait savoir que dans certains pays, au nom de la laïcité, on exclut la religion. Mais, il faudrait, selon Me TALL, savoir que dans beaucoup de pays, la laïcité est un ciment pour l’unité nationale où tous les croyants se retrouvent.
Aussi, il a ajouté que des religieux avaient certaines demandes très légitimes qui devraient être examinées et introduites dans la constitution.
Parlant des Maliens établis à l’extérieur, le Conférencier a expliqué qu’il n’y a aucune restriction et aucune entrave pour que ceux-ci ne soient des Maliens à part entière. Le Conférencier a soutenu que ces compatriotes pourraient être Premier ministre, ministres, députés ou sénateurs.
Selon Me TALL, des gens ont essayé de faire croire aux Maliens établis à l’extérieur qu’ils ne pouvaient pas être Président de la République. Il a expliqué que pour être Président de la République, il faudrait remplir un certain nombre de critères parmi lesquels n’avoir qu’une seule nationalité.
« J’ai été le premier à déposer une proposition de loi sur la double nationalité au Mali en 1994. Je suis pour la bi nationalité. Mais être Président de la République, c’est incarné une nation. Le binational peut résider à l’étranger ou résider au Mali. Donc, la restriction concerne les Maliens binationaux, mais pas les Maliens résidant à l’extérieur », a expliqué Me Mountaga TALL.
« Est-ce qu’on peut laisser un Président du Mali être sous l’autorité d’un ambassadeur même une fraction de seconde ? », s’est interrogé le président du CNID-FYT.
Le Conférencier a déclaré que celui qui a deux nationalités pourrait sans doute, après son élection, renoncer à sa seconde nationalité, selon les règles des pays dont il est ressortissant.
« Renoncer à la seconde nationalité pour être Président de la République, mais garder les deux nationalités pour toutes autres fonctions au Mali. C’est cela l’esprit de ce projet de la Nouvelle Constitution », a signalé Me Mountaga TALL.
Enfin, le President du parti CNID-FYT a invité les Maliens à voter massivement pour le Oui le 18 juin prochain.
Par SABA BALLO
Source : Info Matin