Par la présente, j’ai le plaisir de vous apporter quelques rectifications à votre article repris par la presse en ligne. Souhaitant voir cette rectification dans votre prochaine parution, je vous prie de croire à mes sentiments respectueux.
Le maire de Sangha n’a jamais tenu des propos sur une autonomie du pays Dogon. Les acteurs de la décentralisation au Mali se trouvent dans une phase de promotion de la régionalisation, qui est la deuxième étape du processus de notre de décentralisation.
C’est à ce titre que le maire de Sangha que je suis, a vanté les mérites de cette réforme qui accordera une plus grande autonomie aux régions, à toutes les régions du Mali. Quel acteur de la décentralisation peut ne pas apprécier la régionalisation et l’autonomie qu’elle engendre au terme de la loi ?
Vous me prêtez les propos qui mettent en question l’autonomie du pays Dogon. Celui qui vous a rapporté, dans le dessein de me nuire vous a sûrement induit en erreur. Ces propos ont été tenus où et quand ? Le pays Dogon n’étant pas pour le moment une région ne demande pas une autonomie. Le peuple dogon travaille à la reprise des activités afin de mieux vivre.
Le pays Dogon entend se développer dans un Mali uni et en paix. Ce peuple ignore la violence, depuis des siècles, les Dogons vivent en symbiose avec les parents sonrhaï, bozos, bambara, peuls dont nous avons même épousé une partie de la culture. La majorité du peuple dogon utilise la langue de cette ethnie. Et pour le Dogon, peuple pacifique, il est plus facile de manier une daba qu’une Kalachnikov.
La hiérarchisation en pays Dogon ne me permet pas de faire de telle demande, zone touristique par excellence, les Dogons des plateaux et des plaines souffrent de la mise en quarantaine du Mali. Depuis que le Mali est catalogué zone rouge par certaines autorités des pays de provenance des touristes, le pays Dogon vit au ralenti.
Celui qui est le premier citoyen d’une commune, Sangha qui vit exclusivement du tourisme ne peut se permettre de tenir de tel propos. Evitons de mettre l’huile sur le feu. Je n’ai jamais tenu de tels propos. Ce qui m’oblige à vous demander d’apporter cette rectification à vos lecteurs et à ceux de Malijet.
Comptant sur votre franche collaboration, je vous prie de croire en l’expression de mon profond respect.
Bamako le 8 décembre 2015
Ali Dolo
Maire de Sangha
source : l’indicateur du renouveau