La situation des 22 recrues radiées aux sapeurs-pompiers fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis plus d’un mois. D’explications floues en passant par les plus saugrenues, chacun y est allé de son commentaire. Voici les faits.
Pendant que certains des élèves radiés cherchent à se faire une notoriété sur les réseaux sociaux, accusant les autorités de la protection civile de tous les péchés d’Israël et de tous les noms d’oiseaux, d’autres, sans arguments probants, essaient de salir la réputation du Directeur général. Ils font du ramdam au sujet d’un processus qui a été pourtant conduit en toute transparence.
Pour rappel, dans un communiqué en date du 29 mai dernier, la Direction générale de la protection civile a donné les raisons de la radiation des 22 élèves sapeurs-pompiers jugés inaptes à poursuivre la formation militaire après les résultats des visites médicales. Ces élèves présentent de graves pathologies pour lesquelles certains ont subi des interventions chirurgicales.
«Concernant les 22 personnes qui sont revenues, ce n’est pas que la tête de ces personnes ne plaît pas à la direction. C’est la suite du processus parce que, forcément, il faillait une visite d’arrivée à Markala. Pour la simple raison que la première phase des analyses médicales a pris trop de temps. Donc, il fallait faire une nouvelle visite médicale pour voir si les recrues regroupées étaient aptes à poursuivre la formation.
La validité d’un bilan de santé ou d’une visite médicale est de trois mois. Donc plus de trois mois après, il faut forcément une visite d’arrivée. Et n’oublions pas que cette visite d’arrivée est recommandée. Parce que les candidats pouvaient contracter des maladies au-delà de la visite médicale. Raison pour laquelle tout l’effectif a été soumis à la visite d’arrivée à l’issue de laquelle les 22 ont présenté des pathologies ne leur permettant plus de poursuivre la formation militaire», indique le lieutenant-colonel, Thiam Samanké.
Selon la porte-parole des radiés, qui n’a pas daigné répondre à nos questions, c’est sur le lieu d’attroupement au centre de formation de Markala qu’ils ont été appelés à se présenter pour une visite à Ségou. Une visite dont l’objet, selon elle, ne leur a pas été indiqué avant leur départ. Toujours, selon elle, c’est le lendemain à Bamako qu’ils ont été informés qu’ils ne font plus partie des rangs des nouvelles recrues pour cause d’inaptitude. Et ce, après un mois de formation au centre de Markala.
Ces propos semblent avoir été concoctés pour salir la réputation du Directeur général de la protection civile, le colonel-major Seydou Doumbia, et celle de son chargé des relations publiques, le lieutenant-colonel Thiam Samanké, à qui l’organisation du processus de recrutement a été confiée.
La particularité du recrutement
Cette année, après l’annonce du recrutement de 500 personnes à la protection civile, le dépôt des dossiers de candidature s’est déroulé dans toutes les régions administratives du pays, à l’exception des candidats de Ménaka et de Kidal qui ont déposé leurs dossiers à Gao. Ceux de Taoudéni ont déposé leurs dossiers à Tombouctou, selon les explications du lieutenant-colonel, Thiam Samanké.
C’est alors qu’a commencé le dépouillement des dossiers sur les différents sites de dépôt où les directeurs régionaux, chacun à son niveau, disposait d’une commission régionale dédiée à cette tâche. S’ensuivront, toujours au niveau régional, selon le lieutenant-colonel Samaké, les visites corporelles simultanément faites avec les épreuves sportives.
«Ensuite, les admis ont été soumis aux épreuves sportives et les épreuves écrites par niveau. Les spécialités (les chauffeurs) ont fait les tests pratiques. Enfin, la phase des analyses médicales. En effet, cette dernière phase a pris plus de temps parce que les analyses médicales ont été cumulées avec la vérification des diplômes. Tous les 500 candidats retenus ont été regroupés le 30 avril dernier à Markala. Date à laquelle nous avons procédé à la distribution de la dotation (habillement et autres) aux candidats et à l’entretien des locaux», ajoute-t-il.
Et de poursuivre : «C’est après cette opération de dotation qui a duré plus d’une semaine que nous avons procédé à la visite d’arrivée. Une opération qui a duré une semaine pour les 500 candidats retenus. C’est après cette épreuve qu’ils ont été éliminés parce qu’ils présentaient des pathologies graves. En conclusion, ils n’ont pas fait un mois de formation, pour la simple explication que la décision de radiation est tombée avant le 30 mai dernier», explique le lieutenant-colonel, Thiam Samanké.
F. Doza
Source : Nouvelle Libération