Face à la recrudescence des conflits intercommunautaires dans le centre du Mali notamment dans les localités de Ténenkou, Dialoubé (Mopti) et Macina (Ségou), le Parena a organisé le dimanche passé à la Maison des aînés, une journée de réflexion afin de comprendre les vraies causes. Cette journée a enregistré la présence des ressortissants des zones affectées par ces conflits, les responsables d’organisations de la société civile ainsi que des leaders politiques.
De Ténenkou à Dialoubé en passant par Macina, les conflits intercommunautaires ont fait de nombreuses victimes de part et d’autre, tant sur le plan humain que socio- économique.
Selon le président du Parena, Tiebilé Dramé, à cause de ces conflits qui ne finissent pas de finir, 171 écoles sont à ce jour fermées et 18000 enfants sont privés d’écoles dans la région de Mopti. Cela, parce que les enseignants et les agents de l’administration publique ont fui ces localités affectées par la violence.
A en croire l’orateur, la situation est telle que tous les Maliens doivent se sentir concernés par ce qui se passe dans ces zones de conflit. D’où l’organisation de cette journée de réflexion par le Parena afin de comprendre les vraies causes de ces conflits auxquels il urge de trouver une solution.
Tous les participants ou presque qui ont pris part à cette journée de réflexion initiée par le Parena, ont unanimement évoqué les principales causes de ces conflits qui sont entre autres : l’absence des services de l’État dans ces localités, le radicalisme religieux, l’indifférence des autorités face aux élèves coraniques et la quête démesurée du profit. Les problèmes du foncier pastoral sont cités comme étant la source des affrontements meurtriers entre peulhs et Bamabara dans le cercle de Macina considéré comme étant, à la fois, une zone agricole et de pâturage par excellence.
“L’absence des services de l’État dans ces localités fait que certains individus réagissent autrement. Plus grave, l’État même s’il est présent dans ces zones, cesse d’être un Etat protecteur pour devenir un État racketteur”, s’est indigné Me Assane Barry.
À l’issue de cette journée de réflexion, les participants ont évoqué la nécessité d’une discussion entre les différentes parties protagonistes afin d’éviter que ces conflits ne deviennent des conflits ethniques. Aussi, ils demandent aux populations à dénoncer toute situation alarmante et à collaborer avec les services de l’Etat.
La rédaction