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Le Sénat français met fin aux privilèges des anciens dirigeants : un exemple à suivre pour le Mali ?

Le 17 janvier 2025, le Sénat français a voté une réforme majeure mettant fin aux avantages exorbitants accordés aux anciens présidents et premiers ministres de la République française. Une décision historique qui soulève une question brûlante pour le Mali : pourquoi ne pas emboîter le pas et mettre un terme aux privilèges indus accordés à nos anciens dirigeants ?

Bamada.net-Dans un pays comme le Mali, où les défis économiques, sociaux et sécuritaires pèsent lourdement sur la population, il est impératif de revoir ces dépenses qui grèvent les ressources publiques. Les caisses de l’État, déjà fragilisées par une dette grandissante et des priorités urgentes, ne peuvent plus se permettre de financer le train de vie de ceux qui ne sont plus en activité.

Une charge financière insupportable pour le peuple malien

Au Mali, il est de notoriété publique que d’anciens présidents, premiers ministres et autres dignitaires continuent de bénéficier de privilèges tels que des véhicules de fonction, des frais de sécurité, des logements de luxe et des pensions faramineuses, et ce parfois pour le restant de leur vie. Ces avantages, bien qu’enrobés sous le prétexte de “services rendus à la Nation”, apparaissent de plus en plus comme une injustice flagrante envers une population qui peine à satisfaire ses besoins fondamentaux.

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Le peuple malien, dont une grande partie vit dans une précarité croissante, voit ces dépenses somptuaires comme une insulte à ses sacrifices quotidiens. Des milliards de francs CFA qui pourraient servir à améliorer les infrastructures de santé, à construire des écoles ou encore à investir dans des projets agricoles durables, se retrouvent engloutis dans le confort d’anciens responsables qui, souvent, ne contribuent plus activement au développement du pays.

Une question de justice sociale et d’équité

Servir la Nation est un honneur et un devoir, non une opportunité de s’assurer une rente à vie. Si un président ou un premier ministre a effectivement contribué au progrès de son pays, il doit en être remercié. Mais ces remerciements ne sauraient justifier une prise en charge à vie, surtout lorsque cela se fait au détriment de millions de citoyens dans le besoin.

D’ailleurs, il est légitime de se demander : pourquoi ces avantages ? Nos anciens dirigeants ne sont-ils pas capables de vivre de leur retraite ou de ce qu’ils ont pu épargner durant leur vie active ? S’ils sont encore en âge de travailler, qu’ils poursuivent une activité professionnelle comme tout citoyen lambda. Il est temps de mettre fin à cette culture de privilèges et de responsabilité limitée.

Moussa Mara : un exemple à suivre

Dans ce débat crucial, il convient de saluer l’exemple de Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali et président du parti Yelema. En 2024, il avait publiquement demandé la suspension des avantages qui lui étaient accordés en tant qu’ancien chef du gouvernement. Une décision courageuse et salutaire qui tranche avec le comportement de nombre de ses pairs.

Mais aller plus loin serait encore plus louable : renoncer définitivement à ces avantages. Car servir son pays, même à un poste prestigieux, ne devrait pas donner droit à des privilèges à vie. C’est au contraire un acte de sacrifice, une preuve de dévouement et de patriotisme.

Moussa Mara a ouvert la voie, mais d’autres anciens dirigeants maliens devraient suivre son exemple. Une décision collective en ce sens enverrait un message fort à la population : celui d’un retour à une gouvernance responsable et équitable.

L’appel au Conseil National de Transition (CNT)

Dans ce contexte, le Conseil National de Transition (CNT) du Mali, qui est aujourd’hui l’organe législatif de la transition, aurait tout à gagner à s’inspirer de l’exemple français. Pourquoi ne pas légiférer pour mettre fin aux avantages indus des anciens dirigeants maliens ?

Une telle réforme aurait un double impact. D’une part, elle permettrait de réorienter ces ressources vers des secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation et la sécurité. D’autre part, elle redonnerait espoir à un peuple qui réclame depuis des décennies plus de justice sociale et une meilleure gestion des fonds publics.

En mettant fin à ces privilèges, le CNT poserait un acte fort qui marquerait un tournant dans la gouvernance au Mali. Cela prouverait que l’intérêt collectif prime sur les intérêts individuels, et que l’État est au service du peuple, et non l’inverse.

Le Mali au travail : une responsabilité partagée

Pour que cette réforme soit effective, il est nécessaire de déconstruire la mentalité selon laquelle occuper un poste de responsabilité publique est une opportunité pour s’enrichir ou assurer son confort personnel à vie. L’exemple français montre que même dans les grandes démocraties, il est possible de remettre en question des privilèges jugés excessifs.

Au Mali, l’heure est venue d’agir. Les défis sont nombreux, mais ils ne pourront être relevés que si chaque centime du trésor public est investi là où il est réellement nécessaire. L’argent du peuple doit retourner au peuple.

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En mettant fin aux avantages indus des anciens dirigeants, le Mali pourrait non seulement réaliser des économies substantielles, mais aussi envoyer un signal fort de changement et de justice sociale. Le peuple malien, déjà lourdement endetté, ne peut plus continuer à financer un luxe inutile.

Servir la Nation est un devoir, pas une opportunité de s’octroyer des privilèges à vie. Que les anciens dirigeants montrent l’exemple en vivant de leurs retraites ou en retournant au travail, s’ils le peuvent.

L’histoire retiendra ceux qui auront su donner de leur personne pour le bien commun, et non ceux qui auront profité des sacrifices de leur peuple. #LeMaliAuTravail

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MLS

Source: Bamada.net

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