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Réconciliation nationale : S’unir ou périr

Depuis l’indépendance, l’histoire du Mali a été marquée par des faits majeurs difficiles aux plans politiques, sociales et économiques qui ont bouleversé négativement la vie de certains Maliens. Ces bouleversements négatifs ont bien souvent érodé la cohésion sociale en instaurant des crises multiples et multiformes.

 Ces crises répétitives ont impacté le vivre ensemble dans notre pays à tel enseigne que le tissu social s’est largement fissuré. Un pays ne saurait vivre et prospérer dans la désunion, d’où la nécessité et l’urgence de s’inscrire dans la réconciliation nationale afin de remettre le Mali sur les chantiers du développement.

Si les premiers mois après l’avènement du CNSP ont été marqués par un intérêt mitigé autour de la dynamique de la réconciliation nationale, aujourd’hui les choses semblent évoluer dans le bon sens avec la prise en mains du sujet par le gouvernement. Le récent discours du président de la transition après son vote lors du référendum aura permis de comprendre qu’un processus est en cours qui devrait conduire à des réflexions profondes sur la question.

Tout en saluant cette posture du président de la transition, nous pensons que le retour des exilés politiques devrait être envisagé pour fortifier la forte aspiration des Maliens à la paix. Le Président de la transition devrait poser un acte fort pour la réconciliation nationale en accordant la grâce aux militaires et civils détenus à la MCA afin de les envoyer sur le terrain s’agissant des premiers sur le front de lutte contre le terrorisme. Le traitement des réparations liées à la guerre devrait être consacré à une section de cette institution avec en bonne place la question de désarmement démobilisation réinsertion (DDR).

La réconciliation nationale à notre sens n’est pas une prime à l’impunité qu’elle touche les simples citoyens, politiques ou agents de l’Etat. Il ne doit pas avoir confusion entre indemnisation et extinctions des procédures pénales sauf en cas d’amnisties. Il s’agit dans notre élan commun dans la lutte contre le terrorisme de prendre des décisions sérieuses et salutaires à l’union sacrée et à la reconstruction. Cela impose de ne pas galvauder l’initiative, de ne pas la présenter comme un simple geste annoncé par acquit de conscience.

Source : Le Point

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