Qui aurait cru en la réussite du référendum dont l’organisation a été décidée en si peu de temps ? Pourtant, c’est fait ! Le 11 juin,les forces de défense et de sécurité se sont exprimées et le 18 juin, ce fut le tour des autres citoyens du Mali. Dans son premier point de presse post-référendaire, l’AIGE a communiqué un taux de participation partiel de 38%. Contrairement aux dires des prophètes de malheur, le référendum a eu lieu sur toute l’étendue du territoire national. Hormis quelques incidents négligeables enregistrés çà et là, tout s’est bien passé. Les mêmes qui étaient vent-debout pour boycotter le scrutin, ont appelé à voter non et maintenant prennent d’assaut les médias pour critiquer le taux de participation et les conditions du vote. Certains vont jusqu’à réclamer l’annulation pure et simple du référendum. Quelle folie! A travers ce référendum, le peuple souverain du Mali s’est exprimé et a fait son choix en toute responsabilité. Pour qui connaît les contraintes de l’organisation de ce scrutin, félicitations aux autorités de la transition d’avoir relevé le défi. Elles confirment une fois de plus leur détermination à mettre en œuvre les plus profondes aspirations du peuple malien.
Pendant que le peuple malien se préparait à aller exprimer sa souveraineté dans les urnes, les autorités de la transition du Mali ont exprimé la souveraineté du Mali le 16 juin lors de la 9350ème session du conseil de sécurité de l’ONU en demandant le retrait sans délai de la MINUSMA. Quel soulagement ! « Aladan ka Mandé tiguiya di Soundjata ma ! » Cette annonce est tombée comme un verdict de libération totale du Mali des forces d’occupation étrangères.
Quand la Cour constitutionnelle proclamera les résultats définitifs du référendum en faveur de la nouvelle constitution, le peuple malien aura donné carte blanche aux autorités de la transition et, ainsi, le Président, Colonel Assimi GOÏTA, aura le feu vert pour poursuivre les réformes politiques et institutionnelles pour la refondation du Mali. Cette carte blanche et ce feu-vert devraient faire taire les détracteurs de la transition à l’intérieur et à l’extérieur. Mais, malgré tout, certains continueront avec leur méchanceté naturelle parce que « hasidiya ani fasodenjuguya tɛ bana ye, nka a furakɛ man di! »
Samou Samuel KONÉ
Enseignant-IFM/TOMINIAN