En partenariat avec la délégation de l’Union européenne, la 78e édition du club de la presse de Radio Kledu a engagé la réflexion sur le rôle des médias dans le processus de réconciliation nationale en cours, le samedi 29 juin 2013 dans la salle Benkan de l’hôtel Mandé, sis à la Cité du Niger.
Pour ce numéro, Kassim Traoré recevait sur le plateau d’éminents panelistes : Mme Traoré Oumou Touré de l’AGDM, et vice-présidente de la Commission Dialogue et Réconciliation nationale ; Daouda Mariko, président de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), Beidy Haidara, représentant du patronat de la presse écrite du Mali, Abdoulah Coulibaly, Fondation forum de Bamako.
D’entrée de jeu, Daouda Mariko, président de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali(URTEL), dira que le rôle des radios dans le processus de réconciliation nationale est d’actualité au Mali. À son avis, la radio est très importante dans un pays comme le nôtre où 80% des populations sont des analphabètes. Aussi, dans un pays comme le nôtre, où l’oralité a toute sa place en matière de communication.
«Si elle est bien utilisée par ces acteurs, la radio nous permettra d’éviter certains problèmes», a indiqué de passage Daouda Mariko. Abondant dans le même sens que lui, Beidy Haidara, représentant du patronat de la presse écrite du Mali, dira que la presse écrite aussi s’attèlera de son côté à jouer toute sa partition dans le processus de dialogue et de réconciliation en cours dans notre pays.
Pour Abdoulah Coulibaly, président de la Fondation forum de Bamako, nous traversons une période très difficile dans l’histoire de notre pays. Et le rôle des médias est très éminent en matière d’’information, d’éducation et de sensibilisation de la population, avec des messages de pardon et de tolérance. Il a jugé positif le récent accord signé entre notre pays et les groupes armés du Nord. Car, soutient-il, rien ne vaut le dialogue et la réconciliation. Mais, le président de la Fondation forum de Bamako s’est dit aussi opposé à toute forme d’impunité. Ce thème constitue une préoccupation nationale aujourd’hui, selon Mme Traoré Oumou Touré de l’AGDM.
Les médias sont le 4ème pouvoir dans le cadre démocratique ; en ce sens les journalistes doivent accepter de se former et aussi, ils doivent respecter l’éthique et la déontologie de la profession du journalisme. Cela en évitant de divulguer toute information non vérifiée, a indiqué la représentante de l’AGDM. En ce qui concerne la réconciliation et le dialogue national, l’URTEL entend mettre l’accent sur la formation des journalistes et animateurs, a laissé entendre Mariko. Selon lui, depuis le 20 mai dernier, des séries de formations ont eu lieu de Kayes à Gao, à l’exception de Kidal, situation oblige. Et d’inviter les confères à plus de professionnalisme dans le traitement de l’information, dans le contexte actuel du pays, avec la tenue des élections. Le chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne, Bertrant Soret, en fin de mission au Mali et qui est appelée à d’autres fonctions au sein de l’EU, a salué ce partenariat fructueux entre leur structure et Radio Kledu. Il souhaite vivement le retour rapide de la paix dans notre pays.
Seyni TOURE