Le gouvernement de la transition fait ses valises. Curieusement, c’est le moment choisi par le ministre des Mines pour accorder de juteux contrats de recherche pétrolière à des sociétés étrangères. Le tout avec l’accord (complicité ?) du conseil des ministres.
Ainsi, lors du conseil des ministres du 24 juillet, le gouvernement du Mali a adopté:
1) Deux projets de décret portant approbation de deux conventions de partage de production entre le gouvernement de la République du Mali et la société Circle Oil and Gas LTD portant sur les blocs 21 et 28 du bassin de Taoudénit pour la recherche, l’exploitation, le transport et le raffinage des hydrocarbures liquides ou gazeux.
2)Ainsi, pendant les quatre premières années (la société s’est engagée sur cette période), Circle Oil and Gas LTD s’engage à « dépenser sur le bloc 21 un montant minimum de 6 millions 500 mille dollars américains soit environ 3 milliards 250 millions de FCFA et sur le bloc 28 un montant minimum de 3 millions 900 mille dollars américains, soit environ 1 milliard 950 millions de FCFA.
3) Un autre projet a concerné le bloc 4 du bassin et Taoudénit. Il (le projet) est relatif à l’approbation de la convention de concession entre le gouvernement de la République du Mali et la société New Catalyst Capital Investments.
Jusqu’ici, le flou total règne au sujet de l’attribution de ces trois blocs de Taoudénit, où les recherches pétrolières et gazeuses avaient connu une accélération notable ces derrières années. Ce qui attire vers la zone de nombreux investisseurs étrangers.
Ainsi dans un récent article sur le Mali, le Monde écrivait : « On ignore aussi dans quelles circonstances le dernier conseil des ministres (le 24 juillet) a conclu l’attribution de trois blocs pétroliers dans la région du bassin de Taoudénit. Les signatures de ce type s’accompagnent en général de confortables « bonus ». Alors au moment de partir jusqu’où le gouvernement de la transition continuera-t-il à engager l’Etat malien ? Y aura-t-il un audit de la transition ? Ce sont là, entre autres, des questions qui risquent de se poser dans les jours à venir.
Hamadi
Source: L’Aube