En signant un protocole d’accord d’exploration minière, cette société unipersonnelle à responsabilité limitée entend marquer son arrivée dans ce secteur hautement stratégique de notre économie

Lors de sa visite d’Etat en janvier 2014 au Qatar, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta était accompagné du ministre des Mines. Le Dr Boubou Cissé avait profité de ce séjour pour rencontrer plusieurs opérateurs économiques qataris et leur exposer le potentiel pétrolier et minier du Mali. L’exposé a éveillé l’intérêt, notamment de Qatar Mining pour la recherche et l’exploitation de l’or. Qatar Mining a ainsi effectué une série de visites dans notre pays à l’issue desquelles a été créée une société unipersonnelle à responsabilité limitée (SUARL) dénommée Qatar Mining Mali Greenfield (QMMG), filiale de la société Qatar Mining. La société nouvellement créée vient de signer un protocole d’accord d’exploration minière au Mali. Elle était représentée par le chef des opérations de Qatar Mining, vice-président et directeur général de Qatar Mining Soudan, Hammad Rashid Al Athbah.

Dans le cadre de ce protocole d’accord, le ministre des Mines, Boubou Cissé, a procédé hier dans la salle de conférence de son département à la signature de quatre conventions d’établissement portant sur la recherche et l’exploitation de l’or dans les zones de Linneguékoto (cercle de Kéniéba) sur 30 km², Nélékoto (cercle de Kéniéba) sur 51 km², Mininko-Nord (cercle de Bougouni) sur 100 km² et dans le secteur de Tabako (Yanfolila) sur une superficie de 100 km².
Les conventions signées hier ont une durée de vie de 30 ans et définissent les conditions générales des activités minières. Elles traitent également des conditions générales économiques, juridiques, administratives, financières, fiscales, douanières, minières, environnementales et sociales devant régir le statut de la Qatar Mining Mali Greenfield, ses droits et obligations dans les périmètres visés par les différentes conventions. Elles prévoient les règles d’hygiène et de sécurité pour les travailleurs et les dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection de l’environnement.
Dans un premier temps, couvrant une période de trois ans, les travaux concerneront essentiellement la cartographie géographique, la prospection géochimique, les travaux de fonçage de puits et de tranchées, de sondage pour confirmer l’existence d’une minéralisation primaire. Le montant des investissements prévisionnels pour la recherche pendant les trois premières années de validité des différentes conventions dans les différents périmètres est estimé à un minimum de 2,280 milliards Fcfa.
Par la signature de ce protocole d’accord, et en conformité avec le Code minier malien, certaines facilités seront accordées à la QMMG comme l’exonération douanière sur les importations à l’exception du prélèvement communautaire de solidarité (PCS) et de la redevance statistique (RS) exigibles à l’importation des matériaux, matières et consommables miniers.
Comme retombées fiscales, le Mali attend de la QMMG le paiement des droits et taxes sous la forme d’impôt spécial sur certains produits (ISCP), de la taxe sur la plus value de cession ou de transmission de titre et de redevances superficiaires.
« La signature de ces conventions répond à la volonté du gouvernement de promouvoir la recherche minière, de développer la sous-traitance locale et d’assurer le développement social et communautaire des zones concernées » dira Boubou Cissé.
Le chef des opérations de Qatar Mining, vice-président et directeur général de Qatar Mining Soudan, Hammad Rashid Al Athbah, a estimé que les quatre conventions seront bénéfiques pour le Mali et son pays le Qatar et que cette signature concrétise la volonté des hommes d’Etat que sont le président Ibrahim Boubacar Keïta et son homologue qatari, l’émir Cheikh Tamin bin Hamad Al Thani.

G. A. DICKO

source : L’ Essor