Plus qu’un feuilleton judiciaire et politique à la fois, l’affaire opposant Me Tall à Babani Sissoko revient de façon persistante dans les débats, surtout avec l’Assemblée nationale qui est rentrée dans la danse. Nous nous intéressons à cette affaire, en mettant la lumière sur les zones d’ombre.
Au regard de la tournure que l’affaire qui oppose Me Tall à Babani Sissoko a prise, tout porte à croire qu’il y a une machination politique derrière. Sinon, comment comprendre qu’un dossier qui remonte en 2007, puisse revenir à là Une de l’actualité, avec l’Assemblée nationale qui s’en est saisit. Selon une source proche du dossier, Me Tall, à travers une lettre en date du 14 décembre 2007, a fait le point exact des derniers développements du dossier, sans pourtant recevoir ni contestation ni réclamation de la part de Babani.
C’est ainsi qu’en 2010, suite à des rumeurs, Me Tall refait encore le point en présence de son fils Fily Sissoko. Ce jour-là, Babani avait dit à Me Tall qu’il n’était pour rien dans ces rumeurs. Après cela, les relations entre les deux hommes sont restées cordiales et Babani se disait très satisfait des prestations et très reconnaissant pour tout ce qui avait été fait pour lui.
Curieusement, en 2012, fait remarquer notre source, Me Tall a appris que Babani allait de bureaux en salons, y compris à l’Assemblée nationale pour porter certaines accusations contre lui. Du coup, Me Tall n’avait aucun choix que de saisir le Tribunal du domicile de Babani pour demander justement des expertises sur les points qu’il s’emble contester afin que la vérité soit connue de tous.
De ce fait, Me Tall a sollicité qu’il faut, en premier point, «procéder à une expertise graphologique pour déterminer si les signatures apposées au bas des supports des prélèvements sont bien celles de Foutanga Sissoko dit Babani et de son fils Fily Sissoko», et de déterminer la disponibilité des terrains vendus par Foutanga Sissoko à Me Mountaga Tall et dans la négative, de déterminer la valeur commerciale actuelle desdits terrains.
Pour ce qui est du 2ème point, il question de «demander à Monsieur le bâtonnier de bien vouloir arbitrer le montant des honoraires que devrait réclamer Mountaga Tall à Foutanga pour une vingtaine de dossiers incluant la vente de l’hôtel Mariétou Palace à 3.000.000.000 FCfa et la collaboration des avocats français pour le dossier de blanchiment d’argent de plus de 100.000.000.000 ( cent milliards) de FCfa».
Tandis que le 3ème point est catégorique : «Sur la base des avis d’experts, de déterminer les sommes que se devraient éventuellement Mountaga Tall et Foutanga Sissoko».
En clair, cette demande n’était ni polémique, ni conflictuelle, elle devrait plutôt juste aider à faire éclater la vérité. Le fait que Me Tall était le premier à porter plainte, prouve qu’il ne se reprochait rien. Mais, la question qui taraude les esprits est de savoir pourquoi Babani a attendu 5 années après les faits, pour se plaindre ?
En d’autres termes, la thèse du complot politique se précise dans cette affaire qui n’en pas une, au regard de la décision de l’Assemblée nationale de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de seul Me Tall, pendant que son adversaire (député de son état) se la coule douce.
Affaire à suivre !
Alpha Mahamane Cissé