En effet, il existe un dysfonctionnement dans l’application des textes. La réalité sociale ne répond toujours pas aux attentes des textes et des lois. Par exemple, le protocole de Maputo, qui fixe l’âge de mariage pour la jeune fille et le jeune garçon ratifié par le Mali, prévoit l’âge de mariage à 18 ans. Alors qu’au Mali, le code de la personne et de la famille prévoit l’âge de mariage de la jeune fille à 16 ans. Et dans plusieurs localités du pays, beaucoup de jeunes filles se marient à l’âge de 16 ans. On voit carrément un déséquilibre entre les conventions internationales signées par le Mali et les textes nationaux.
Un autre problème se situe au niveau de l’application de ces textes. La situation des droits de l’enfant reste toujours à voir. Car dans la société, certaines coutumes constituent des obstacles à leur épanouissement. Dans la protection des droits de l’enfant, une couche est souvent mise dans les oubliettes. Il s’agit notamment des enfants de la rue. La question est de savoir les dispositions prises par les autorités pour la protection de cette couche vu le nombre croissant de ces enfants dans la ville. Des cas de ce genre sont monnaies courantes. Avec les effets néfastes de certaines pratiques coutumières qui perdurent toujours, ni la loi, ni les conventions encore moins les campagnes de sensibilisation n’arrivent à produire d’effet.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamakonews