En RDC, un engin explosif non identifié a tué, mardi 8 novembre, un enfant et blessé une trentaine de casques bleus indiens à Keyshero, en périphérie de Goma, ainsi que deux civils.
Pas de revendication ni d’identité des assaillants, mais selon les premiers éléments de l’enquête, cette attaque pourrait avoir directement visé les casques bleus. Une première à Goma, la dernière attaque de casques bleus remonte à 2014, lorsque des militaires népalais avaient été touchés par une grenade à Beni dans le nord-est du pays.
L’explosion a eu lieu tout près de la sortie du camp des casques bleus indiens. Un endroit en périphérie de Goma où les soldats passent presque tous les jours pour leur séance de sport quotidienne. L’explosion a immédiatement tué un enfant qui courait aux côtés des militaires et blessé 32 casques bleus ainsi que deux civils.
Pour la mission de l’ONU en RDC, il n’y a pas de doute, il s’agit d’une attaque qui visait la force onusienne. L’engin explosif improvisé, composé d’une multitude de petites parties métalliques, a été déclenché à distance au moment où les soldats passaient en groupe, en petites foulées.
Pour la Monusco c’est une première, jamais ce mode opératoire n’avait été utilisé pour les viser, encore moins à Goma. La dernière attaque remonte à mars 2014 quand des soldats népalais avait reçu une grenade lancée sur leur véhicule dans la région de Beni. Enfin, en mai 2015, cinq casques bleus avaient été tués dans une embuscade dans cette même zone.
L’incident de mardi est donc grave. Cinq militaires indiens ont été opérés en urgence à Goma, et la mission des Nations unies au Congo a augmenté son niveau d’alerte dans la capitale du Nord-Kivu.
Source: rfi