Six personnes, dont un officier et quatre rebelles, ont été tuées mercredi dans une nouvelle attaque attribuée à des membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) menée dans la région de Béni, dans la province troublée du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), ont rapporté jeudi des médias congolais, citant des sources militaires. Les victimes sont un lieutenant-colonel des Forces armées de la RDC (FARDC), un enseignant d’une institution supérieure du secteur de Watalinga et quatre rebelles, ont précisé le site d’information Actualité.cd et la radio onusienne Okapi.
Selon un porte-parole militaire, le capitaine Anthony Mwalushayi, un véhicule des FARDC est tombé dans une embuscade tendue par les rebelles ougandais des ADF sur la route Mbau-Kamango, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu),
« C’est aux alentours de 12h40 (même HB), où le véhicule appartenant au 3.402e régiment en provenance de la ville de Beni pour rejoindre son unité (…) est tombé en embuscade des terroristes ADF//MTN au niveau du point kilométrique 17 », a précisé le porte-parole.
L’officier qui a trouvé la mort était un lieutenant-colonel, responsable de la logistique du 3.402e régiment des FARDC.
Celles-ci « ont réussi à neutraliser quatre terroristes ADF/MTN et récupéré une arme de guerre », a ajouté le capitaine Mwalushayi, précisant que des renforts des FARDC se sont lancés à la poursuite des assaillants, qui ont pris la direction du parc national des Virunga (PNVi).
A l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche. Ce groupe armé est présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais). L’EI revendique certaines attaques de ce groupe.
Les ADF sont accusés d’être responsables de massacres de milliers de civils dans l’est congolais et d’avoir commis des attentats en Ouganda.