Dans un rapport intitulé “Répression de la liberté d’expression sur fond de retard des élections en République démocratique du Congo”, Amnesty International s’inquiète d’une « répression systématique » des personnes qui s’opposent au maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de son mandat.
L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, accuse les autorités de Kinshasa de se servir des institutions publiques pour empêcher les opposants de s’exprimer et manifester. Dans un rapport intitulé “Répression de la liberté d’expression sur fond de retard des élections en République démocratique du Congo”, Amnesty International s’inquiète d’une « répression systématique » des personnes qui s’opposent au maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de son mandat.
Menaces, harcèlement, interdiction de manifester ou encore problèmes fiscaux et démêlés avec la justice, le dernier rapport d’Amnesty International accable le clan Kabila. L’organisation déplore le fait que la vie se complique dès qu’un Congolais choisit de s’opposer au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, relève RFI.
Evie Franck, représentante d’Amnesty International à Nairobi dénonce : « On a vu clairement à Lubumbashi que quand l’opposition veut accueillir son leader à l’aéroport, les autorités évoquent l’interdiction générale de manifestation politique. Mais quand deux jours ou une semaine plus tard, quelqu’un de la majorité présidentielle arrive à l’aéroport, cette manifestation est facilitée par les services de sécurité. C’est une violation de la loi congolaise, mais aussi d’un droit humain, notamment le droit à la liberté d’association ».
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Pour sa part, Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement rd-congolais, est d’avis qu’il est impossible de parler de campagne d’intimidations d’opposants politiques en RDC, expliquant qu’« aujourd’hui, même si vous lisez la presse congolaise, vous trouverez probablement une dizaine de titres où le Président est traité de tous les noms, mais personne ne réprime ces gens-là. Il y a bien sûr des opposants qui ont des problèmes de droit commun, des problèmes de spoliation de biens privés. Mais pourquoi voudriez-vous qu’on aille voir la justice pour lui dire de ne pas poursuivre quelqu’un parce qu’il fait de la politique ou qu’il est dans l’opposition ? »
Toutefois, Amnesty International, qui milite pour une décrispation du climat politique en RDC, appelle les autorités congolaises à libérer, sans condition, tous les prisonniers politiques et abandonner les charges qui pèsent contre eux.
Source: afrik