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RCA : élection aux multiples enjeux

Après plusieurs reports, le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 27 décembre.

bangui presidente catherine samba panza centrafrique

Cette élection singulière à plus d’un titre est censée mettre fin à la transition dirigée par Catherine Samba Panza depuis le départ de Michel Diotodia, contraint à abandonner le pouvoir par la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Une élection singulière

Pour la première fois dans l’histoire du pays, le pouvoir en place ne se présente pas à une élection qu’il organise. Quarante-trois dossiers de candidatures ont été déposés auprès de l’Autorité nationale des élections (ANE), 29 ont été validées par la Cour constitutionnelle et quatorze dont celles de Bozizé rejetées.

Selon certains observateurs, Martin Ziguélé semble bénéficier d’une certaine avance malgré deux tentatives manquées en 2005 et 2011. Il dispose d’un parti, le MLPC structuré et présent dans la plupart des circonscriptions du pays. Créé en 1979 par l’ancien président Ange-Félix Patassé, le MLPC a déposé 131 dossiers de candidature aux législatives sur 141 circonscriptions.

Toutefois beaucoup de ses compatriotes le considère comme un homme du système associé aux terribles répressions de 2001 après le putsch manqué contre le président Patassé.

Dans un contexte de conflit interreligieux, Karim Meckassou, musulman originaire du PK5, 60 ans, ingénieur de formation veut également devenir président de la Centrafrique.

Anicet-Georges Dologuélé, un ancien ministre sous Bozizé est aussi candidat.

L’équation Bozizé

En exil en Ouganda, l’ancien président Bozizé tente de peser de tout son poids dans le scrutin. Les 64,34 % des voix qu’il a obtenues en 2011 sont un argument de taille. Son parti, le Kwa Na Kwa (KNK), a annoncé son soutien au candidat Dologuélé.

Malgré cette volonté de peser de tout son poids, le retour dans le pays de l’ancien président est plus qu’hypothétique. En mai 2013, la justice centrafricaine a émis un mandat d’arrêt international à son encontre.

En août 2015, le ministre centrafricain de la Justice a promis qu’il serait arrêté dès qu’il poserait un pied dans le pays. Il est, depuis mai 2014, sous sanctions de l’ONU (gel des avoirs et interdiction de voyager) et des États-Unis.

Un pays divisé

Même s’il a renoncé à la partition du pays et à perturber le scrutin dans les zones qu’il contrôle, sous la pression de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), l’ancien numéro deux de l’ex-Seleka et actuel patron du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique demeure un cas pour les autorités centrafricaines.

Depuis le renversement de François Bozizé par la rébellion Seleka en mars 2013, le pays est plongé dans une guerre civile aux relents de conflits interreligieux.

Le pays est contrôlé par deux forces armées rivales toujours prêtes à en découdre. A défaut d’être désarmées de force, elles ont été tenues à distance par les forces internationales présentes dans le pays.

Au nord, il y a les ex-rebelles de la Seleka qui ont leur état-major à Bambari, au centre du pays. Au sud, il y a les anti-balakas, des milices composées de paysans et d’anciens militaires fidèles au président déchu François Bozizé.

Des milliers de personnes ont été déplacés et malgré la présence de la Mission des Nations Unies pour la République Centrafricaine (MINURCA), il y a souvent des morts en raison des heurts entre musulmans et chrétiens.

Le Pape François s’y est rendu fin novembre. Il a délivré un message de paix et d’espoir dans la mosquée centrale de Bangui située en plein cœur du quartier musulman PK5.

 

Source: BBC

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